Quatrièmement, le niveau de l'offre des services publics s'est élevé. Les écoles du cycle obligatoire défavorisées sur le plan matériel et pédagogique dans les régions démunies ont vu leur situation s'améliorer de façon continue, le projet de soutien aux enseignants ruraux a été mis en œuvre, et l'accès des élèves des régions rurales pauvres aux écoles supérieures de premier ordre a été facilité. Le taux constant des élèves suivant les neuf années de l'enseignement obligatoire et le taux brut d'accès au deuxième cycle de l'enseignement secondaire ont atteint respectivement 93% et 87%. Nous avons aussi accéléré la mise en place du réseau de services médicaux de base, du système de prévention et de traitement des maladies extrêmement sérieuses et des centres de formation de médecins pluridisciplinaires. Les dépenses destinées aux services fondamentaux de santé publique ont été portées à 40 yuans par personne, et ces services se sont étendus à 12 catégories. Les normes nationales d'orientation du développement des services culturels publics fondamentaux ont également été publiées et appliquées, et le développement de ces services au niveau municipal et préfectoral a été renforcé. Enfin, le développement innovant de l'industrie du sport a enregistré de nouveaux progrès.
Cinquièmement, les projets de logement social ont connu de nouveaux progrès. La rénovation des quartiers vétustes et d'autres projets de logement social ont bénéficié d'un plus grand soutien financier provenant de sources telles que les crédits d'investissement du budget central et les fonds spéciaux provenant des finances centrales. Nous avons d'ailleurs créé des fonds spéciaux de construction et l'émission d' obligations d'entreprise à cette fin. Ainsi, dans les agglomérations urbaines, 7,72 millions de logements sociaux ont été livrés et 7,83 millions, mis en chantier.
À voir l'exécution des objectifs fixés par le plan, les indicateurs de la croissance économique, du niveau général des prix, de la balance des paiements internationaux et de l'emploi se sont situés à des niveaux convenables; certains indicateurs de la structure et de la qualité du développement économique affichent des progrès; les indicateurs du développement social et du bien-être de la population tendent à s'améliorer; les indicateurs en matière d'économies des ressources et de protection de l'environnement sont plutôt bons. Bref, l'accomplissement des objectifs prévus a été pour l'essentiel satisfaisant.
Les 18 indicateurs contraignants ont tous atteint les valeurs prévues. Parmi les 41 indicateurs prévisionnels, 35 sont conformes, sinon supérieurs, aux valeurs prévues; cinq seulement montrent un décalage entre les résultats réels et les objectifs prévus. Les données d'un seul indicateur sont incomparables en raison du changement des types de mesures en statistique. Il est à noter que les objectifs prévus dans le chapitre des indicateurs prévisionnels ne sont pas de caractère impératif et ne possèdent pas de valeurs estimatives. Ils sont plutôt des objectifs fixés par l'État, qui reflètent ses anticipations et sa volonté politique. Leur exécution dépend du comportement des agents du marché et leurs résultats peuvent être supérieurs ou inférieurs aux prévisions. Le décalage que l'on constate pour certains indicateurs entre les résultats réels et les objectifs prévus est imputable aux causes suivantes. Primo, pour refléter l'orientation de la demande intérieure par le contrôle macroéconomique, le montant global des ventes au détail des biens de consommation et l'investissement en actifs immobilisés ont été fixés à des niveaux légèrement supérieurs aux valeurs prévisionnelles: ils ont constitué des objectifs à atteindre durant l'année 2015. L'apparition d' un écart s'avère donc normale. S'agissant de l'indicateur du montant global des ventes au détail des biens de consommation, sous l'effet de facteurs tels que la déflation importée, la baisse des prix de produits industriels intérieurs et la hausse modérée des prix des produits agricoles, l'accroissement réel est à peu près conforme aux anticipations, mais la croissance nominale reste inférieure à l'objectif prévu au début de l'année. Quant à l'indicateur de l' investissement en actifs immobilisés, son augmentation durant l'année écoulée s'est également révélée inférieure à l'objectif prévu au début de l'année. Les raisons principales de cette situation sont les suivantes: l'apparition des surcapacités sérieuses de production dans certains secteurs manufacturiers, issue du marasme du marché international et de la faible demande intérieure; le niveau élevé des stocks immobiliers dans les villes de troisième et quatrième rang; et la chute continue des prix des produits d'investissement, etc. Secundo, certains indicateurs n'ont pas atteint l'anticipation pour des raisons exceptionnelles. En 2015, à cause de la pression accrue à la baisse sur l'économie et du recul constant des bénéfices des entreprises, les fonds destinés à la R-D ont diminué; la proportion des dépenses consacrées à la R-D par rapport au PIB a été revue de 2,09% au début à 2,05% à la fin de l'année 2014. Ainsi, l'objectif prévu pour 2015 n'a pas été atteint. Tertio, sous l'effet de la conjoncture économique à l'extérieur du pays, la valeur effective de certains indicateurs s'est avérée inférieure à l' objectif. C'est le cas de l'accroissement du montant global de notre import-export libellé en dollars américains sous l'effet du ralentissement du commerce global et de la chute libre du prix des énergies sur le marché mondial. La baisse forte du prix des produits primaires essentiels et la faiblesse de la demande intérieure ont eu pour conséquence que l'indicateur de la production de gaz naturel n'a pas atteint l'objectif prévu pour toute l'année. Enfin, l'objectif concernant le taux d' urbanisation pour 2015 et le chiffre réel ne peuvent pas être comparés, du fait que les services intéressés ont changé leur mesure statistique en ce qui concerne le nombre de la population titulaire d' un hukou urbain. Ces résultats ne sont pas encore connus et ne seront publiés qu' après avoir tenu compte des normes statistiques différentes.
Il faut dire que ces résultats ont été obtenus au prix d'immenses efforts consacrés au développement économique et social, notamment dans une conjoncture complexe à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Nous les devons à la direction judicieuse du Comité central du Parti et du Conseil des affaires d'État. Nous les devons également aux efforts conjugués de toutes les régions et de tous les départements, ainsi qu' à la lutte solidaire de notre peuple pluriethnique. Grâce aux efforts déployés durant ces cinq dernières années, les objectifs majeurs définis dans le schéma directeur du XIIe Plan quinquennal ont été atteints. En même temps, nous avons parfaitement constaté les faits marquants suivants: l'économie mondiale est en cours d'ajustements profonds et se divise manifestement, l'économie globale et le commerce international connaissent tous deux une croissance ralentie, les risques géopolitiques augmentent, les chances d'une reprise demeurent incertaines, et les facteurs d'instabilité et d'incertitude de l'extérieur se multiplient. À l'intérieur du pays, notre économie se trouve dans une période caractérisée par la variabilité du taux de croissance, les difficultés inhérentes à la restructuration et la nécessité d'ajuster les politiques de relance; les effets néfastes dus à la baisse constante de l'activité économique et les contradictions profondes de longue date, surtout les contradictions structurelles, se feront davantage sentir; le développement de notre pays sera probablement confronté à une situation encore plus compliquée et à des difficultés plus grandes. Premièrement, la pression à la baisse sur l'économie s'accentue. La tendance au ralentissement de la demande se poursuit. La demande extérieure reste globalement faible, ce qui rend la situation du commerce extérieur plus complexe et plus préoccupante. Vu que le prix des produits industriels demeure à un bas niveau depuis des années et que le coût des facteurs de production, dont notamment la main-d' œuvre, augmente, l'investissement, et surtout l'investissement dans l'industrie manufacturière, languit. Au fur et à mesure que la pression à la baisse sur l'économie agit progressivement sur l'emploi et les revenus, la consommation des ménages en subit également un impact conséquent. Deuxièmement, les difficultés de l'économie réelle ne cessent de s'aggraver. Sous la double pression de l'insuffisance de la demande et de l'augmentation des prix de revient globaux, certains secteurs et entreprises ont vu leur capacité à réaliser des profits diminuer et leurs pertes s'alourdir, le nombre des entreprises en difficulté a augmenté. Les licenciements ou le chômage caché se sont même produits dans certains secteurs et entreprises. Troisièmement, les contradictions structurelles s'aggravent. La faiblesse de la demande effective et l'insuffisance de l'offre effective coexistent, et la transition des anciens moteurs de développement à de nouveaux moteurs ne s'est pas faite de façon tout à fait équilibrée. Les contradictions structurelles du côté de l'offre se sont aggravées, et la restructuration du système d'offre traîne, de sorte que l'offre effective ne s'adapte ni à la demande agrégée ni au changement de sa structure, et que les surcapacités à caractère structurel de production représentent encore un problème grave.