-- Après la rébellion armée, le gouvernement central a fait tout ce qu'il pouvait pour le XIVe dalaï-lama. Pendant un certain temps, il a attendu avec patience, mais le XIVe dalaï-lama s'est éloigné sur la voie de la trahison de sa patrie.
Après l'éclatement de la rébellion armée au Tibet, l'Armée populaire de libération de Chine, avec la faveur et le soutien du peuple tibétain multiethnique, a promptement apaisé la rébellion. Dans un même temps, une campagne de réforme démocratique a été déclenchée. Le gouvernement central a décidé de ne pas barrer le chemin au XIVe dalaï-lama qui avait décidé de s'enfuir et, pour lui accorder un temps de délai, a prétendu qu'il avait été kidnappé. Par la suite, le gouvernement central a décidé de patienter : ses fonctions de vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale ont été réservées jusqu'en 1964. En octobre 1959, lors d'un entretien avec la délégation du Parti communiste indien, Mao Zedong a déclaré : "Si le dalaï-lama apporte son soutient à notre proposition, nous espérons qu'il reviendra. Il peut revenir, sous la condition qu'il soit d'accord avec deux choses : le Tibet fait partie de la Chine et il procédera à la réforme démocratique et à la réforme socialiste."
Pourtant, sur la route de sa fuite, le XIVe dalaï-lama a ouvertement rejeté l'Accord en 17 articles, en niant sa position patriotique et ses promesses d'être patriote. Il a ouvertement rompu avec le gouvernement central et s'est engagé dans la voie de la trahison de l'Etat et de la nation. En juin 1959, le XIVe dalaï-lama a publié une déclaration à Mussoorie, en Inde, prétendant qu'"en réalité, le Tibet a toujours été indépendant". En 1963, le XIVe dalaï-lama a convoqué l'"Assemblée des députés du peuple tibétain" à Dharamsala, toujours en Inde, laquelle a fondé le "gouvernement tibétain en exil", promulgué une "Constitution", et décrété que "le dalaï-lama est le chef de l'Etat", que "les ministres sont nommés par le dalaï-lama", et que "tous les travaux du gouvernement ne peuvent être reconnus qu'après l'autorisation du dalaï-lama".
Le 17 décembre 1964, la 151e réunion plénière du Conseil des Affaires d'Etat de Chine a adopté la "Décision sur la destitution du dalaï-lama", indiquant que "le dalaï-lama a déclenché en 1959 une rébellion armée antirévolutionnaire, trahissant ainsi l'Etat, et après sa fuite à l'étranger, il a créé un pseudo gouvernement, publié une pseudo constitution, soutenu l'agression des réactionnaires indiens contre notre pays, et organisé et entraîné des éléments rebelles résiduaires qui se sont enfuis à l'étranger pour perturber la frontière de la patrie. Tout cela démontre qu'il a volontairement rompu avec la patrie et le peuple, qu'il est un traître de la patrie qui se veut l'outil des impérialistes et réactionnaires étrangers."
-- Après la réforme et l'ouverture de la Chine, le gouvernement central a indiqué au XIVe dalaï-lama une solution lui permettant de réparer sa faute, et a proposé la politique selon laquelle "les patriotes appartiennent à la même famille, il n'y a pas de distinction d'ordre parmi eux". Malheureusement, le XIVe dalaï-lama fait toujours des détours autour de l'"indépendance du Tibet".
Aimer la patrie est une condition de base prescrite au XIVe dalaï-lama et aux compatriotes tibétains d'outre-mer par le gouvernement central. Pour leur permettre de mieux connaître les performances de l'édification de la patrie, les départements concernés du gouvernement central ont reçu, entre août 1979 et septembre 1980, trois délégations envoyées par le XIVe dalaï-lama et deux groupes de ses parents. La plupart des parents du XIVe dalaï-lama à l'étranger sont retournés en Chine pour effectuer des visites. Il est regrettable que le XIVe dalaï-lama ait rejeté la bonne foi des autorités centrales et n'ait pas profité de cette précieuse opportunité, en persévérant, au contraire, dans sa position d'"indépendance du Tibet" de manière opiniâtre. Il a davantage pris part à des activités de scission et de sabotage, perdant l'occasion de renouer avec le gouvernement central. Les délégations envoyées par le XIVe dalaï-lama ont profité de la politique du gouvernement central de "libre fréquentation", pour préconiser partout l'"indépendance du Tibet", agiter la haine interethnique, ainsi que perturber et saboter de façon illégitime l'ordre normal de la vie et de la production.
A partir de 1979, à la demande de la partie du XIVe dalaï-lama, le gouvernement central a commencé à s'entretenir sporadiquement avec le représentant privé de ce dernier. En février 1979, le dirigeant chinois Deng Xiaoping, lors de son entrevue avec le deuxième frère du XIVe dalaï-lama, Gyalo Thondup, a indiqué, concernant la question du retour du dalaï-lama en Chine : "Le Tibet fait partie de la Chine. Son retour ne peut être négocié qu'en tant que problème intérieur, et non comme un dialogue entre des Etats : c'est ici un point fondamental." "Tant que le dalaï-lama reconnaît ouvertement que le Tibet fait partie de la Chine, il sera possible d'instaurer un dialogue avec le gouvernement central. Le patriotisme n'est pas une question de temps. Le point fondamental comme quoi le Tibet fait partie de la Chine doit servir de critère pour juger le vrai et le faux."
Après 1989, avec le bouleversant changement de la situation en URSS et en Europe de l'Est, le XIVe dalaï-lama a mal évalué la situation, prétendant que "le jour de l'indépendance du Tibet allait bientôt arriver", ainsi que "je ne négocie pas avec un pouvoir qui va bientôt s'effondrer". A la suite de la mort du Xe panchen-lama en 1989, par l'autorisation du gouvernement central, la Fédération chinoise du bouddhisme a invité le XIVe dalaï-lama à revenir en Chine pour participer aux activités funéraires, mais celui-ci a refusé l'invitation. En 1993, le XIVe dalaï-lama a unilatéralement annoncé qu'il allait cesser les contacts avec le gouvernement central. En 1995, il a publiquement renié le système historique et les rites religieux, et a reconnu le soi-disant enfant-réincarnation du Xe panchen-lama.
Malgré tout cela, le gouvernement central n'a cessé d'indiquer une issue possible au XIVe dalaï-lama. En 1997, il a déclaré : "Si le dalaï-lama se passe véritablement de sa position de sécessionniste, cesse ses activités indépendantistes et reconnaît publiquement que le Tibet et Taiwan font partie de la Chine et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime de la Chine, nous pourrons procéder à des contacts et à des négociations sur son avenir personnel." Jusqu'à aujourd'hui, le gouvernement central s'en tient encore à ce principe. En 2003, il a à nouveau indiqué : "Au Tibet, il faut persévérer dans la direction du Parti communiste chinois, dans le système socialiste et dans le système d'autonomie des régions ethniques." Cette "triple persévérance" est explicitement stipulée dans la Constitution chinoise. Il s'agit là de la plus grande réalité politique du Tibet et du principe politique fondamental des contacts et des négociations. Le gouvernement central a souligné à plusieurs reprises deux points de base des contacts et des pourparlers : premièrement, le négociateur ne peut être que le représentant privé du dalaï-lama. Le "gouvernement en exil", quel que soit son nom, qui que soit son responsable, restera une clique politique indépendantiste qui a trahi la patrie et qui ne peut représenter le peuple tibétain. Il n'a aucune légitimité, ni aucune qualification pour procéder à des "dialogues" avec le gouvernement central. Deuxièmement, les contacts ou les négociations ne peuvent concerner que l'avenir personnel du dalaï-lama ou, tout au plus, d'une partie de son entourage. En d'autres termes, les contacts ou les négociations ne pourront s'organiser qu'autour des problèmes tels que comment le dalaï-lama abandonnera complètement les incitations et les actions séparatistes, comment il obtiendra le pardon du gouvernement central et du peuple du pays entier, comment résoudre les années restantes de sa vie, et, la position et le système politiques du Tibet étant définis par la Constitution et les lois chinoises, les discussions sur la "question du Tibet" et celles sur la "haute autonomie" seront impossibles.