À voir l' exécution des objectifs fixés par le plan, les indicateurs de la croissance économique, du niveau général des prix, de la balance des paiements internationaux et de l' emploi se sont situés à des niveaux convenables; certains indicateurs de la structure et de la qualité du développement économique affichent des progrès; les indicateurs du développement social et du bien-être de la population tendent à s' améliorer; les indicateurs en matière d' économies et d' utilisation de ressources naturelles et de protection de l' environnement sont plutôt bons. Bref, l' accomplissement des objectifs prévus a été pour l' essentiel satisfaisant.
Les 17indicateurs restrictifs ont atteint les objectifs prévus. L' indicateur augmentation de terrains à bâtir et l' indicateur augmentation de terres agricoles converties en terrains à bâtir, ont été tous les deux supérieurs aux objectifs définis au début de l' année. Il y a à ce dépassement deux raisons: primo, les besoins de la reconstruction après les séismes de Ludian au Yunnan ont occasionné l' utilisation anticipée de terrains à bâtir (les formalités légales seront accomplies à une date ultérieure); secundo, en vertu du mécanisme d' équilibrage entre l' utilisation des terrains à bâtir et le maintien des surfaces de terres cultivées et du plan de retour à l' agriculture de terrains miniers abandonnés, certaines zones ont été occupées prématurément pour y construire de nouveaux logements pour les paysans. L' équilibre sera rétabli par la reconstitution de terres agricoles d' une superficie équivalente.
Les 40indicateurs prévisionnels sont en général conformes, sinon supérieurs, aux valeurs anticipées, bien qu' il apparaisse un écart pour certains d' entre eux. Il est à noter qu' il s' agit moins de valeurs à caractère prévisionnel que d' objectifs conjoncturels dont l' atteinte paraît désirable au gouvernement. Reflétant d' abord une volonté politique, leur valeur effective peut être supérieure ou inférieure à la valeur prévisionnelle. Le décalage que l' on constate pour certains indicateurs entre les résultats réels et les objectifs prévus est imputable à des causes diverses. (1)Certains indicateurs étant de nature plafonnée, leur valeur effective inférieure à l' objectif anticipé fait également partie de ce que l' on attendait, comme c' est le cas de l' indice des prix à la consommation des ménages. (2)Pour faire connaître l' orientation du contrôle macroéconomique, certains indicateurs tels que le rythme d' accroissement du montant global des ventes au détail des biens de consommation peuvent être fixés à des niveaux légèrement supérieurs aux valeurs prévisionnelles. L' apparition d' un écart s' avère donc normale. (3)Certains indicateurs n' ont pas atteint l' anticipation pour des raisons exceptionnelles. À titre d' exemple, vu un surcroît des agrégats enregistré au troisième recensement économique national, les dépenses affectées à la recherche et à l' expérimentation représentent une part du PIB légèrement inférieure à l' objectif anticipé. (4)Sous l' effet de causes impossibles à maîtriser comme l' évolution de la conjoncture économique à l' intérieur comme à l' extérieur du pays, la valeur effective de certains indicateurs s' est avérée inférieure à l' objectif. C' est le cas de l' accroissement du montant des importations et exportations libellé en dollars américains à cause de la chute libre du prix des produits primaires essentiels sur le marché mondial.
En somme, ces résultats socioéconomiques ont été obtenus dans une conjoncture politico-économique mondiale complexe et face à de nouveaux problèmes et défis dans le pays. Ces succès qui nous ont coûté tant d' efforts, nous les devons à la direction judicieuse du Comité central du Parti et du Conseil des affaires d' État. Nous les devons également aux efforts conjugués de toutes les régions et de tous les départements et ainsi qu' à la lutte solidaire de notre population pluriethnique. Ces succès, nous devons les apprécier à leur juste valeur et les chérir d' autant plus.
Il nous faut cependant nous rendre compte en toute lucidité que les facteurs politiques, économiques et géopolitiques s' entrelacent dans le monde et que l' économie mondiale, toujours en cours d' ajustements profonds postérieurs à la crise financière internationale, n' a connu qu' une lente reprise. Sur le plan national, face à la persistance des problèmes de déséquilibre, de discordance et du manque de durabilité, accumulés de longue date, ainsi qu' aux retombées d' une période caractérisée par la variabilité du taux de croissance, les difficultés inhérentes à la restructuration et la nécessité d' ajuster les politiques de relance, l' activité économique est encore confrontée à un grand nombre de difficultés et de défis. (1)Les pressions à la baisse tendent à s' accentuer. Le rythme d' augmentation de l' investissement, essentiel à une croissance régulière, est en ralentissement constant, les besoins de consommation peinent à décoller, la demande extérieure n' a que peu de chances de repartir, et l' écart entre les anciens pôles de croissance et les nouveaux ne sera pas comblé du jour au lendemain. (2)Certaines entreprises sont encore en difficulté. Le recul de l' indice des prix à la production (IPP) se poursuit, les anticipations déflationnistes montent, le coût des facteurs de production (fonds, main-d' œuvre, etc.) augmente, les canaux du crédit à l' économie réelle sont obstrués, les petites entreprises et les microentreprises ont les plus grandes difficultés à obtenir un financement à des conditions raisonnables, et le recul inquiétant des bénéfices des entreprises compromet leur confiance dans l' avenir. Tout cela devrait avoir des effets à retardement non négligeables sur l' emploi et les revenus des ménages. (3)Les surcapacités de production des industries anciennes contrastent avec l' insuffisance de l' offre effective des secteurs émergents. Absorber les surcapacités de production s' avère d' autant plus pénible que ce processus a un coût social élevé. Quant aux industries émergentes et aux services modernes, ils continuent de souffrir de restrictions d' accès nombreuses, si bien que l' offre effective intérieure fait cruellement défaut dans certains secteurs où il existe pourtant une forte demande. (4)Dans l' approfondissement de la réforme, l' élimination des barrières invisibles et la lutte contre les intérêts établis se heurtent à des difficultés croissantes. Étant entrée dans une période critique et une "zone d' eaux profondes", la réforme doit affronter des problèmes particulièrement délicats et s' engager dans un labyrinthe d' intérêts complexes. Certains plans de réforme laissent à désirer, et certaines mesures n' ont pas été appliquées de manière satisfaisante. (5)Certains secteurs sont exposés à des risques latents. Le marché immobilier demeure dans l' incertitude et présente des mouvements contrastés. On constate des manquements aux engagements dans certaines entreprises, ainsi qu' un surcroît de créances douteuses dans les banques. Certains risques économiques menacent de se développer. De nouveaux problèmes ont surgi dans l' agriculture, le commerce extérieur, la société, le bien-être de la population, la protection de l' environnement et la sécurité sur les lieux de travail. Face à une telle situation, nous devons prendre calmement et en étant conscients de tous les risques possibles, les mesures sérieuses qui s' imposent pour redresser la situation.