La BAII a pour vocation de donner un nouvel élan au développement de l'Asie et du monde

Publié le 2015-03-20 à 10:26 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 20 mars (Xinhua) -- Suivant l'exemple du Royaume-Uni, l'Allemagne, la France et l'Italie ont décidé d'adhérer à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII). Cette décision n'est pas surprenante si l'on examine les finalités de la BAII. En effet, la Chine a proposé la création de la BAII pour compléter les mécanismes de gouvernance internationale, renforcer la coopération et favoriser la promotion conjointe de la prospérité économique en Asie et dans le monde en général.

L'économie asiatique a pris son essor et la demande considérable dans le domaine des infrastructures a fait de l'Asie un terrain fertile pour les investissements. L'Asie est donc devenue une destination d'investissements précieuse qu'aucun pays ne peut négliger. Duncan Freeman, chercheur à l'Institut bruxellois d'études sur la Chine contemporaine, a indiqué à la presse que quatre pays européens avaient décidé d'adhérer à la BAII "pour prendre part à une initiative économique majeure dans la région à la croissance la plus rapide du monde".

Dans sa première phase, la BAII se concentrera sur les projets d'infrastructure des pays asiatiques. Ultérieurement, la BAII envisagera également de créer un fonds fiduciaire pour fournir des prêts aux programmes qui ne sont pas garantis par des fonds souverains, d'introduire un modèle de partenariat public-privé (PPP) et de mobiliser des fonds souverains, des fonds de pension et le secteur privé pour investir davantage dans les infrastructures dans les pays asiatiques en développement.

Daniel Gros, directeur du Centre pour les études politiques européennes, a également indiqué que ces quatre pays européens considèrent que l'influence régionale de la Chine peut fournir des "garanties" pour les investissements européens dans la région asiatique.

La Chine et les autres pays de la BAII sont unis par leur désir de partager les bénéfices apportés par le développement à travers la coopération.

D'un point de vue objectif, une banque régionale comme la BAII n'a pas la possibilité de défier la position dominante de la Banque mondiale et d'autres institutions financières régionales existantes en Asie. La BAII constitue un complément, et n'a pas pour objectif de remplacer ou de défier l'ordre de la gouvernance mondiale. Selon la Banque asiatique de développement (BAD), en 2020, le volume des investissements dans l'infrastructure en Asie pourrait atteindre 8000 milliards de dollars. Avec la capacité financière actuelle, même si la Banque mondiale, la BAD et la BAII renforcent leurs investissements, il demeurera difficile d'atteindre un tel chiffre. Il s'agit donc d'un secteur vaste dont aucun organisme ne peut s'occuper seul, et la coopération peut élargir la participation de chacun.

Selon le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei, la BAII est une banque commerciale normale qui ne doit pas devenir un "pion stratégique" entre les pays et ne doit donc pas être politisée.

La BAII est un complément utile et dans une certaine mesure indispensable aux organismes de prêt internationaux tels que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque asiatique de développement (BAD), dont l'efficacité et les capacités sont insuffisantes. Dans ce contexte, la fondation de la BAII pourrait les aider à faire face à la hausse de la demande et à créer une concurrence dont le système de prêt mondial a cruellement besoin.

La BAII ne devrait pas être un théâtre de confrontation entre la Chine et les Etats-Unis. Les deux pays, qui s'efforcent de construire un nouveau modèle de relations entre grandes puissances, ont de grands intérêts et responsabilités en commun et devraient non pas considérer que le vainqueur remporte tout, mais plutôt s'appuyer sur un modèle gagnant-gagnant et s'efforcer d'élargir ensemble le "gâteau" du développement en Asie-Pacifique et de promouvoir la prospérité dans la région.

Fred Bergsten, directeur émérite du Peterson Institute for International Economics basé à Washington, a écrit dans son article intitulé "Les Etats-Unis doivent adhérer à la BAII" que les Etats-Unis et la Chine devaient renforcer la coopération au sein de la BAII. Il a suggéré que les États-Unis devraient encourager la Banque mondiale et d'autres institutions multilatérales de prêt existantes à coopérer étroitement avec la BAII pour que cette dernière puisse jouer un rôle actif dans l'économie mondiale.

Le gouvernement chinois a déclaré à maintes reprises que la BAII visait à fournir une plate-forme ouverte et que la Chine se félicite de l'adhésion d'autres pays à cette institution ouverte et inclusive qui peut contribuer au développement économique de l'Asie et du monde entier.

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