Les pays de l'UE vont aider à renforcer la gouvernance de la BAII, selon des eurodéputés

Publié le 2015-03-19 à 08:37 | french.xinhuanet.com

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STRASBOURG, 18 mars (Xinhua) -- Le fait que la France, l'Allemagne et l'Italie rejoignent le Royaume-Uni en tant que membres fondateurs potentiels de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII) devrait assurer à cette dernière de hauts niveaux de gouvernance, selon un groupe du Parlement européen (PE).

"Entraîner les nations européennes à rejoindre la BAII en tant que membres fondateurs indique la relation grandissante et symbiotique qui unit l'Europe à l'Asie", a déclaré la Britannique Kay Swinburne, membre du PE et porte-parole pour les affaires économiques et monétaires des Conservateurs et Réformistes européens (CRE), le troisième plus grand groupe du PE.

"Etre capable d'influencer la manière selon laquelle la BAII opère va aider à modeler les investissements dans les infrastructures à travers l'Asie et à s'assurer que la nouvelle banque inclut les hauts principes de gouvernance et de transparence dans les décisions d' investissement, a-t-elle ajouté.

Swinburne a poursuivi en disant que la coopération économique entre l'Asie et l'Europe servirait à "renforcer la croissance et la prospérité", et elle a accueilli l'avènement d'un autre moyen de travailler à côté des organismes existants tels que la Banque mondiale.

Le groupe des CRE a été fondé par le Parti dirigeant conservateur britannique.

Avec le Royaume-Uni qui a choisi la semaine dernière de devenir membre de la BAII et la décision de la France, de l'Allemagne et de l'Italie d'en faire autant, les quatre plus grandes économies de l'Union Européenne (UE) se trouveront au fondement de l'initiative de 50 milliards de dollars américains proposée par la Chine.

Sur Twitter, le conseiller du gouvernement français Jean Pisani-Ferry a dit que la décision des plus grands pays européens de rejoindre la BAII était "un tournant décisif, en dépit des réserves des Etats-Unis". Pisani-Ferry est actuellement commissaire général à la stratégie et à la prospective pour le gouvernement français.

Les événements de cette semaine ont été considérés comme une déception diplomatique majeure pour les Etats-Unis, qui perçoivent la BAII comme un rival potentiel de la Banque mondiale, basée à Washington.

Mardi, lors d'une séance du congrès, le secrétaire du Trésor des Etats-Unis Jack Lew a dit que Washington n'était pas opposé à la création de la BAII et reconnaissait le besoin d'engager plus de frais pour l'infrastructure en Asie. Les préoccupations du gouvernement américain concernent plutôt les standards de gouvernance et de prêt de la nouvelle institution.

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