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Beijing et Washington ont des intérêts communs dans le renforcement du rôle de l'ONU dans la gouvernance mondiale (SYNTHESE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2015-09-25 à 22:11

BEIJING, 25 septembre (Xinhua) -- La Chine et les Etats-Unis partagent des intérêts communs dans le renforcement du rôle des Nations Unies (ONU) dans la gouvernance mondiale, et il existe un grand potentiel de coopération entre les deux pays sur un large éventail de questions dans le cadre de l'ONU.

Selon des analystes, il est nécessaire de voir la Chine, les Etats-Unis et d'autres grandes puissances s'investir davantage dans le renforcement du pouvoir de gouvernance de l'ONU, ce qui devrait bénéficier à ses membres et galvaniser les relations entre ceux qui coopèrent au sein de son cadre.

Les grandes puissances devraient "donner de l'espace au secrétaire général et aux institutions de l'ONU pour que puissent être réalisées les choses dont le monde a besoin et dont ces puissances ont également besoin", a déclaré Bruce Jenks, ancien administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans une récente interview avec Xinhua.

"Je pense que c'est la chose la plus importante qu'une grande puissance puisse faire vis-à-vis de l'ONU", a poursuivi M. Jenks, qui est actuellement professeur adjoint à l'Université de Columbia.

La coopération entre la Chine et les Etats-Unis, qui demeurent les deux premiers membres de l'ONU représentant le monde en développement et le monde développé, est essentielle pour renforcer l'influence de cette organisation, dont la mise en place marque l'un des accomplissements les plus importants du triomphe de la Seconde Guerre mondiale, durement remporté il y a sept décennies.

"L'ONU a été à ce jour la seule organisation mondiale la plus importante, régie par son statut juridique", a indiqué Jin Canrong, doyen associé à l'Ecole des relations internationales à l'Université du Peuple de Chine.

La Chine et les Etats-Unis, de même que les trois autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont une obligation vitale de jouer un rôle positif dans cette organisation, a souligné M. Jin.

Malgré des différends qui persistent entre Beijing et Washington, il est très probable pour eux de coopérer et de forger un type de partenariat au sein des Nations Unies, ce qui serait à son tour important pour le bon fonctionnement de l'organisation, selon des experts.

Pour M. Jenks, la coopération sino-américaine en matière de gestion du changement climatique en est un "très bon exemple", qui devrait contribuer à faire avancer la collaboration entre les deux parties dans le cadre de l'ONU.

DES INITIATIVES SINO-AMÉRICAINES POUR UN AGENDA ONUSIEN SUR LE CLIMAT

Les attitudes des Etats-Unis et de la Chine, premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, sont "décisives" dans la lutte globale contre le changement climatique, a déclaré Da Wei, directeur du département d'études américaines à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.

Lors de sa visite à Beijing en novembre dernier, le président américain Barack Obama a annoncé que les Etats-Unis entendent atteindre d'ici 2025 l'objectif de réduire leurs émissions de 26% à 28% en dessous des niveaux de 2005, alors que la Chine s'est engagée à atteindre son pic d'émissions de gaz à effet de serre vers 2030.

D'après un article de Reuters publié en août dernier, la décision audacieuse de la Chine sur un plafonnement de ses émissions "pourrait changer la dynamique de négociations des Nations Unies", et exercer une pression significative sur les autres grandes économies émergentes comme l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil.

Dans un plan d'action présenté à l'ONU fin juin, la Chine a promis, d'ici 2030, une réduction de 60% à 65% des émissions de dioxyde de carbone par unité de produit intérieur brut (PIB) par rapport aux niveaux de 2005, et s'est engagée à porter à environ 20% la part des carburants non-fossiles dans sa consommation énergétique primaire, contre 11,2% en 2014.

"Ceci est une étape importante dans la relation sino-américaine", a affirmé M. Obama lors de sa visite à Beijing le 12 novembre dernier, date à laquelle une déclaration historique conjointe sur le climat a été faite. "Cela montre ce qui est possible lorsque l'on travaille ensemble sur un défi mondial d'urgence", a-t-il indiqué.

Dans la foulée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué les engagements audacieux des deux parties, et a appelé le reste du monde à suivre cet exemple.

Les efforts conjoints de la Chine et des Etats-Unis ont marqué "une contribution importante au prochain accord sur le changement climatique qui sera débattu à Paris", a déclaré M. Ban.

En jouant un rôle de premier plan dans les efforts mondiaux dans la lutte contre le changement climatique, la Chine et les Etats-Unis bénéficieront de meilleurs environnements de vie pour leurs peuples, mais aussi de nombreux avantages pour leurs propres économies.

"Pour la Chine, nous souffrons beaucoup du changement climatique", a déclaré à Xinhua Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine sur les affaires du changement climatique, lors du Sommet sino-américain des dirigeants sur le climat tenu plus tôt ce mois-ci à Los Angeles.

La Chine fait actuellement face à de grands défis sur le plan de la protection de l'environnement. Selon M. Xie, le changement climatique provoque plus de 2.000 morts et blessés par an, et a coûté au pays plus de 200 milliards de yuans (31,4 milliards de dollars) par an lors de la dernière décennie.

Pourtant, ce problème a également créé des opportunités, a relevé M. Xie, expliquant qu'à ce jour, la nouvelle industrie énergétique chinoise embauche environ 39 millions de personnes, et ce nombre devrait dépasser les 69 millions d'ici 2030.

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French.xinhuanet.com | Publié le 2015-09-25 à 22:11

BEIJING, 25 septembre (Xinhua) -- La Chine et les Etats-Unis partagent des intérêts communs dans le renforcement du rôle des Nations Unies (ONU) dans la gouvernance mondiale, et il existe un grand potentiel de coopération entre les deux pays sur un large éventail de questions dans le cadre de l'ONU.

Selon des analystes, il est nécessaire de voir la Chine, les Etats-Unis et d'autres grandes puissances s'investir davantage dans le renforcement du pouvoir de gouvernance de l'ONU, ce qui devrait bénéficier à ses membres et galvaniser les relations entre ceux qui coopèrent au sein de son cadre.

Les grandes puissances devraient "donner de l'espace au secrétaire général et aux institutions de l'ONU pour que puissent être réalisées les choses dont le monde a besoin et dont ces puissances ont également besoin", a déclaré Bruce Jenks, ancien administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans une récente interview avec Xinhua.

"Je pense que c'est la chose la plus importante qu'une grande puissance puisse faire vis-à-vis de l'ONU", a poursuivi M. Jenks, qui est actuellement professeur adjoint à l'Université de Columbia.

La coopération entre la Chine et les Etats-Unis, qui demeurent les deux premiers membres de l'ONU représentant le monde en développement et le monde développé, est essentielle pour renforcer l'influence de cette organisation, dont la mise en place marque l'un des accomplissements les plus importants du triomphe de la Seconde Guerre mondiale, durement remporté il y a sept décennies.

"L'ONU a été à ce jour la seule organisation mondiale la plus importante, régie par son statut juridique", a indiqué Jin Canrong, doyen associé à l'Ecole des relations internationales à l'Université du Peuple de Chine.

La Chine et les Etats-Unis, de même que les trois autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont une obligation vitale de jouer un rôle positif dans cette organisation, a souligné M. Jin.

Malgré des différends qui persistent entre Beijing et Washington, il est très probable pour eux de coopérer et de forger un type de partenariat au sein des Nations Unies, ce qui serait à son tour important pour le bon fonctionnement de l'organisation, selon des experts.

Pour M. Jenks, la coopération sino-américaine en matière de gestion du changement climatique en est un "très bon exemple", qui devrait contribuer à faire avancer la collaboration entre les deux parties dans le cadre de l'ONU.

DES INITIATIVES SINO-AMÉRICAINES POUR UN AGENDA ONUSIEN SUR LE CLIMAT

Les attitudes des Etats-Unis et de la Chine, premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, sont "décisives" dans la lutte globale contre le changement climatique, a déclaré Da Wei, directeur du département d'études américaines à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.

Lors de sa visite à Beijing en novembre dernier, le président américain Barack Obama a annoncé que les Etats-Unis entendent atteindre d'ici 2025 l'objectif de réduire leurs émissions de 26% à 28% en dessous des niveaux de 2005, alors que la Chine s'est engagée à atteindre son pic d'émissions de gaz à effet de serre vers 2030.

D'après un article de Reuters publié en août dernier, la décision audacieuse de la Chine sur un plafonnement de ses émissions "pourrait changer la dynamique de négociations des Nations Unies", et exercer une pression significative sur les autres grandes économies émergentes comme l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil.

Dans un plan d'action présenté à l'ONU fin juin, la Chine a promis, d'ici 2030, une réduction de 60% à 65% des émissions de dioxyde de carbone par unité de produit intérieur brut (PIB) par rapport aux niveaux de 2005, et s'est engagée à porter à environ 20% la part des carburants non-fossiles dans sa consommation énergétique primaire, contre 11,2% en 2014.

"Ceci est une étape importante dans la relation sino-américaine", a affirmé M. Obama lors de sa visite à Beijing le 12 novembre dernier, date à laquelle une déclaration historique conjointe sur le climat a été faite. "Cela montre ce qui est possible lorsque l'on travaille ensemble sur un défi mondial d'urgence", a-t-il indiqué.

Dans la foulée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué les engagements audacieux des deux parties, et a appelé le reste du monde à suivre cet exemple.

Les efforts conjoints de la Chine et des Etats-Unis ont marqué "une contribution importante au prochain accord sur le changement climatique qui sera débattu à Paris", a déclaré M. Ban.

En jouant un rôle de premier plan dans les efforts mondiaux dans la lutte contre le changement climatique, la Chine et les Etats-Unis bénéficieront de meilleurs environnements de vie pour leurs peuples, mais aussi de nombreux avantages pour leurs propres économies.

"Pour la Chine, nous souffrons beaucoup du changement climatique", a déclaré à Xinhua Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine sur les affaires du changement climatique, lors du Sommet sino-américain des dirigeants sur le climat tenu plus tôt ce mois-ci à Los Angeles.

La Chine fait actuellement face à de grands défis sur le plan de la protection de l'environnement. Selon M. Xie, le changement climatique provoque plus de 2.000 morts et blessés par an, et a coûté au pays plus de 200 milliards de yuans (31,4 milliards de dollars) par an lors de la dernière décennie.

Pourtant, ce problème a également créé des opportunités, a relevé M. Xie, expliquant qu'à ce jour, la nouvelle industrie énergétique chinoise embauche environ 39 millions de personnes, et ce nombre devrait dépasser les 69 millions d'ici 2030.

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