BEIJING, 6 mai (Xinhua) -- Au fil de l'histoire, l'ancienne Route de la Soie a tissé une toile somptueuse, parfois resplendissante, parfois ternie par les affres de la guerre. Aujourd'hui, les chemins empruntés autrefois par les chevaux et les chameaux ont cédé la place aux lignes à grande vitesse et aux autoroutes sur cette route dédiée à l'amitié et au développement, qui concilie les aspirations communes des nations qu'elle traverse comme aucune autre structure auparavant. Cette route est non seulement un pilier économique et diplomatique de la région eurasiatique, mais aussi un carrefour où les civilisations occidentales et orientales échangent leurs connaissances.
A LA DECOUVERTE DU MONDE, SUR LES TRACES DE ZHANG QIAN
Située sur l'ancienne Route de la Soie, Samarcande peut être fière de son histoire glorieuse, qui remonte à plus de 3000 ans. C'est dans cette ville majestueuse qu'est né Kamol Musinov, un jeune Ouzbek connu en Chine sous le nom de Kang Xiaoxin. Encouragé par ses parents, Kamol Musinov a toujours manifesté un profond intérêt pour la Chine, un pays qui revêtait un charme oriental mystérieux à ses yeux. Après le lycée, il a choisi de suivre des études de chinois à l'université, entamant ainsi son "rêve chinois".
L'apprentissage de la langue ne fut pas chose facile. Kamol raconte ainsi qu'il avait confondu des caractères extrêmement simples lors de sa première dictée. Heureusement, grâce à l'aide attentive de ses enseignants chinois, il est parvenu petit à petit à surmonter les obstacles. Au fil des années, il a prononcé son premier discours en chinois, intitulé "Chine, je t'aime", appris sa première chanson chinoise, "Mon coeur chinois", joué sur scène le rôle de Zhang Qian (164 av. J.-C. à 114 av. J.-C.), un envoyé impérial chinois de la dynastie des Han qui a exploré la Route de la Soie, mais aussi goûté pour la première fois une cuisine chinoise authentique et découvert de ses propres yeux les coutumes du pays. La richesse de la culture chinoise l'attire comme un aimant qui le fait avancer.
A coeur vaillant, rien d'impossible. En 2015, Kamol a été l'un des dix finalistes du concours international de chinois "Le pont vers le chinois". Titulaire d'une bourse de l'Institut Confucius, il a suivi ses études de maîtrise à l'Université de Shanghaï, où il s'est spécialisé dans les relations internationales et la diplomatie.
Le "Pays de Kang", c'est le nom que les anciens Chinois ont donné, il y a 2000 ans, à l'Ouzbékistan de l'époque. Aujourd'hui, ce jeune Ouzbek est en train de réaliser son rêve de devenir le "Zhang Qian du Pays de Kang" en jouant un rôle d'ambassadeur entre les deux pays.H
UN REVE QUI A PERMIS DE RENCONTRER L'AMOUR
La curiosité et l'intérêt que Nasim Kharkan Ghamsari, une jeune Iranienne, porte à la Chine ont également été influencés par sa famille. "Quand j'étais petite, mon père me montrait les cartes. Une fois, en me montrant la Route de la Soie, il m'a dit que l'Iran et la Chine étaient amis depuis l'Antiquité. J'imagine souvent la même scène: des caravanes de chameaux de l'Antiquité avancent dans le désert, chargées d'épices..."
Après le lycée, Nasim a appris que la seule université d'Iran enseignant le chinois, qui n'accepte des étudiants que tous les trois ans, ouvrait les inscriptions aux étudiants. La note de Nasim à l'examen d'entrée était à peine suffisante pour être admise à la faculté de langue chinoise. "C'est comme si c'était le destin", reconnaît-elle.
Les quatre années d'études sont passées rapidement. Le niveau de chinois de Nasim n'a cessé de s'améliorer et elle a trouvé une bonne opportunité de travail. "Mais je me demandais tout le temps : est-ce la vie que je veux? Où est la Route de la Soie dont je rêve?" Elle a alors fini par convaincre sa famille de la laisser partir étudier en Chine afin de découvrir par elle-même ce pays qu'elle avait vu tant de fois dans ses rêves.
Ce que Nasim ne savait pas, c'est qu'elle rencontrerait l'amour en poursuivant son "rêve chinois". Alors qu'elle se préparait à partir en Chine, un étudiant lui a avoué son amour pour elle et a décidé de l'accompagner. Cet étudiant est aujourd'hui devenu son mari.
"Je remercie la Route de la Soie et la langue chinoise, qui m'ont donné vie et amour", confie Nasim.
LA CULTURE DE L'ESPRIT POUR IDEAL
Au Bélarus, Ludmila Bialkovitch est également une jeune femme pleine de rêves. "Quand j'étais petite, je rêvais de devenir un oiseau déployant ses ailes dans le ciel. Plus tard, je suis tombée amoureuse des voyages: je veux parcourir le monde et découvrir les traditions et les coutumes des différents pays."
Aujourd'hui, Ludmila est professeur de chinois à l'Université nationale des langues de Minsk. Au fil de l'expérience, elle s'est rendue compte que, malgré les différences culturelles, la poursuite du bonheur est universelle. De ce point de vue, toute l'Humanité est sur la même longeur d'onde. L'initiative "La Ceinture et la Route" proposée par la Chine est justement fondée sur les principes d'égalité entre les différents pays, de compréhension et d'apprentissage mutuel, et de coopération gagant-gagnant. "La Ceinture et la Route" unit les peuples.
A mesure que l'initiative s'étend dans les pays du continent eurasiatique, Ludmila s'est aperçue que son idéal personnel était aujourd'hui plus que jamais étroitement lié à la Chine et à "La Ceinture et la Route". De nombreux étudiants de Ludmila ont été recrutés par des entreprises chinoises, tandis qu'elle-même est témoin du développement des projets en tant qu'interprète dans le cadre de l'initiative.
"Il faut dix ans pour faire croître un arbre, mais cent ans pour forger un homme", nous apprend un proverbe chinois. Le rêve de Ludmila de parcourir le monde et de cultiver de jeunes talents a porté ses premiers fruits sur l'arbre de "La Ceinture et la Route".