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Colombie/référendum : le rejet de l'accord de paix avec les FARC traduit de profondes divisions au sein de la société

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2016-10-03 à 11:50

(国际)(8)哥伦比亚全民公投结果显示和平协议未获通过
Le président colombien Juan Manuel Santos donne un discours sur le résultat d'un référendum national concernant l'accord de paix avec les FARC, à Bogota, capitale de la Colombie, le 2 octobre 2016.

BOGOTA, 2 octobre (Xinhua) -- L'avenir du processus de paix colombien a plongé dans l'incertitude dimanche après que les Colombiens ont voté à une faible majorité contre l'accord conclu entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) lors d'un référendum national.

Après des semaines de sondages indiquant que le camp du "oui" remporterait le référendum avec une marge de près de deux contre un, le "non" l'a finalement emporté à 50,2% des voix contre 49,8% à l'issue du dépouillement de la quasi totalité des bulletins, selon le site internet du registre civil national.

Les régions touchées par le conflit ont toutefois massivement voté pour l'accord, comme le département de Cauca, où 67,4% des électeurs y étaient favorables. A l'inverse, deux grandes villes, Medellin et Bucaramanga, ont massivement voté contre l'accord, ce qui a eu une influence décisive sur le résultat du scrutin.

Le faible taux de participation de 37,4% peut s'expliquer par l'ouragan Matthew, qui a entraîné des pluies torrentielles sur les régions caribéennes du pays.

Le gouvernement avait été appelé à prolonger le scrutin, mais avait refusé.

Ce résultat porte un coup dur au gouvernement du président Juan Manuel Santos et aux FARC, qui étaient parvenus en août dernier à s'entendre sur un accord de paix à l'issue de quatre ans de négociations, avant de le signer le 26 septembre à Carthagène, en Colombie.

Le président colombien Juan Manuel Santos a reconnu sa défaite, mais souligné que le cessez-le-feu restait en vigueur.

Cette décision choc des Colombiens est une victoire majeure pour l'ancien président Alvaro Uribe, qui a mené une campagne active contre cet accord. Le camp du "non" a soutenu qu'accorder l'impunité aux membres des FARC était trop clément et que ceux-ci devraient être sanctionnés pour leurs crimes.

Maria Fernanda Cabal, une sénatrice du Parti du centre démocratique, a déclaré au quotidien El Tiempo que "la dignité humaine ne peut pas être négociée. Il est clair que les principes ne peuvent pas être négociés. Ils doivent penser à l'ensemble du pays. La paix sans la justice n'est pas la paix. Le pays doit repenser comment 7.000 bandits (les FARC, NDLR) nous ont tous changés, en tant que Colombiens".

Selon les données du Centre national colombien pour la mémoire historique, le conflit a fait 220.000 morts, 25.000 disparus et plus de 5,7 millions de déplacés dans le pays au cours de ces 52 ans d'existence.

Selon une étude d'un institut de recherche sur la paix et le développement, le conflit aurait occasionné des pertes économiques d'une valeur de 179 milliards de dollars.

Lire aussi:

Le président colombien et le dirigeant des FARC annoncent que le cessez-le-feu restera en vigueur

BOGOTA/LA HAVANE, 2 octobre (Xinhua) -- Le président colombien Juan Manuel Santos et le dirigeant des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Timoleon Jimenez ont promis dimanche que le cessez-le-feu entre les deux parties resterait en vigueur malgré le rejet par la majorité des Colombiens d'un accord de paix conclu entre le gouvernement et les FARC lors d'un référendum.

 
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BOGOTA, 2 octobre (Xinhua) -- L'avenir du processus de paix colombien a plongé dans l'incertitude dimanche après que les Colombiens ont voté à une faible majorité contre l'accord conclu entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) lors d'un référendum national.

Après des semaines de sondages indiquant que le camp du "oui" remporterait le référendum avec une marge de près de deux contre un, le "non" l'a finalement emporté à 50,2% des voix contre 49,8% à l'issue du dépouillement de la quasi totalité des bulletins, selon le site internet du registre civil national.

Les régions touchées par le conflit ont toutefois massivement voté pour l'accord, comme le département de Cauca, où 67,4% des électeurs y étaient favorables. A l'inverse, deux grandes villes, Medellin et Bucaramanga, ont massivement voté contre l'accord, ce qui a eu une influence décisive sur le résultat du scrutin.

Le faible taux de participation de 37,4% peut s'expliquer par l'ouragan Matthew, qui a entraîné des pluies torrentielles sur les régions caribéennes du pays.

Le gouvernement avait été appelé à prolonger le scrutin, mais avait refusé.

Ce résultat porte un coup dur au gouvernement du président Juan Manuel Santos et aux FARC, qui étaient parvenus en août dernier à s'entendre sur un accord de paix à l'issue de quatre ans de négociations, avant de le signer le 26 septembre à Carthagène, en Colombie.

Le président colombien Juan Manuel Santos a reconnu sa défaite, mais souligné que le cessez-le-feu restait en vigueur.

Cette décision choc des Colombiens est une victoire majeure pour l'ancien président Alvaro Uribe, qui a mené une campagne active contre cet accord. Le camp du "non" a soutenu qu'accorder l'impunité aux membres des FARC était trop clément et que ceux-ci devraient être sanctionnés pour leurs crimes.

Maria Fernanda Cabal, une sénatrice du Parti du centre démocratique, a déclaré au quotidien El Tiempo que "la dignité humaine ne peut pas être négociée. Il est clair que les principes ne peuvent pas être négociés. Ils doivent penser à l'ensemble du pays. La paix sans la justice n'est pas la paix. Le pays doit repenser comment 7.000 bandits (les FARC, NDLR) nous ont tous changés, en tant que Colombiens".

Selon les données du Centre national colombien pour la mémoire historique, le conflit a fait 220.000 morts, 25.000 disparus et plus de 5,7 millions de déplacés dans le pays au cours de ces 52 ans d'existence.

Selon une étude d'un institut de recherche sur la paix et le développement, le conflit aurait occasionné des pertes économiques d'une valeur de 179 milliards de dollars.

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