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Le président colombien et le dirigeant des FARC annoncent que le cessez-le-feu restera en vigueur

Publié le 2016-10-03 à 13:29 | french.xinhuanet.com

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BOGOTA/LA HAVANE, 2 octobre (Xinhua) -- Le président colombien Juan Manuel Santos et le dirigeant des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Timoleon Jimenez ont promis dimanche que le cessez-le-feu entre les deux parties resterait en vigueur malgré le rejet par la majorité des Colombiens d'un accord de paix conclu entre le gouvernement et les FARC lors d'un référendum.

"Je suis le premier à reconnaître ce résultat, où la moitié du pays a voté 'oui' et l'autre moitié 'non'", a déclaré le président colombien dans un discours télévisé, en promettant que le "cessez-le-feu bilatéral et définitif et la fin des hostilités resteraient en vigueur".

Il a également promis de respecter les opinions exprimées au cours du scrutin et appelé ceux qui s'opposent à l'accord et ceux qui le soutiennent à dialoguer.

"Demain, j'appellerai toutes les forces politiques, en particulier celles qui ont fait campagne pour le "non", pour les écouter et ouvrir des espaces de dialogue afin de déterminer la voie à suivre. Nous déciderons entre nous quelle voie prendre pour rendre la paix possible", a déclaré M. Santos.

Dans un bref communiqué de presse, M Jimenez a estimé que ce résultat marquait la victoire de ceux qui ont toujours compté sur la guerre et les effusions de sang en Colombie.

"Les guérilleros des FARC restent déterminés à oeuvrer pour la paix en Colombie, et les mots seront la seule arme dont ils se serviront pour décider de l'avenir de notre nation", a-t-il déclaré.

M. Jimenez, qui a signé l'accord avec M. Santos le 26 septembre dernier, a regretté que le résultat de ce référendum plonge le processus de paix dans l'incertitude.

"Le résultat d'aujourd'hui nous met face à de plus grandes difficultés en tant que mouvement politique, et nous devrons être plus forts pour bâtir une paix durable", a-t-il indiqué.

Les membres du groupe ont indiqué qu'ils discuteraient de la marche à suivre dans les prochains jours et espéraient rencontrer une délégation du gouvernement colombien envoyée par M. Santos.

Après des semaines de sondages indiquant que le camp du "oui" remporterait le référendum avec une marge de près de deux contre un, le "non" l'a finalement emporté à 50,2% des voix contre 49,8% à l'issue du dépouillement de la quasi totalité des bulletins, selon le site internet du registre civil national.

Ce résultat porte un coup dur au gouvernement du président Juan Manuel Santos et aux FARC, qui étaient parvenus en août dernier à s'entendre sur un accord de paix à l'issue de quatre ans de négociations, avant de le signer la semaine dernière à Carthagène, en Colombie.

Selon les données du Centre national colombien pour la mémoire historique, le conflit a fait 220.000 morts, 25.000 disparus et plus de 5,7 millions de déplacés dans le pays au cours de ces 52 ans d'existence.

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