BEIJING, 2 mai (Xinhua) -- Quelque 2.700 étudiants étrangers provenant de plus de 30 universités et institutions scientifiques, telles que l'Université de Beijing, l'Université Tsinghua et l'Académie des sciences de Chine, ont participé au troisième salon de l'emploi pour les étudiants internationaux en Chine, qui a eu lieu à l'Université de Beijing.
Organisé fin avril par le Centre chinois des services d'échanges académiques (Chinese Service Center for Scholarly Exchange), ce salon de l'emploi s'est tenu dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" et de la Stratégie des talents proposées par le pays.
Le salon est le plus grand de ce genre en Chine depuis l'introduction de nouvelles politiques en faveur des étudiants internationaux talentueux souhaitant faire leurs études en Chine.
Plus de 30 entreprises, dont la CRRC, le China Railway Construction International Group et la compagnie Hainan Airlines, y proposaient environ 500 postes.
Les échanges de talents entre la Chine et les pays étrangers connaîtront un renforcement, notamment grâce à la proposition de l'initiative "la Ceinture et la Route", a-t-on appris d'experts.
Des destinations comme les Etats-Unis connaissent un afflux de talents important, alors que la Chine, située de l'autre côté du Pacifique, possède une population de talents internationaux moins grande, explique Wang Huiyao, président du Centre pour la Chine et la mondialisation, un think-tank basé à Beijing, précisant que le taux d'étudiants étrangers faisant leurs études en Chine est parmi les plus faibles au monde.
Face au resserrement de la politique d'immigration de la nouvelle administration américaine, la Chine fait face à une opportunité ainsi qu'à un défi.
"Les pays le long de 'la Ceinture et la Route' sont confrontés à de nombreux défis, dont le développement durable, la lutte contre le changement climatique, l'économie d'énergie et la sécurité", indique Tan Tieniu, doyen adjoint de l'Académie des sciences de Chine (ASC).
A en croire M. Tan, ces défis ne sont pas exclusifs à certains pays, et un seul pays ne peut tous les résoudre. La coopération internationale est donc nécessaire pour les relever ensemble.
Dans le cadre de la construction de "la Ceinture et la Route", une coopération sincère et une innovation conjointe sont requises de la part des institutions de recherche et des scientifiques des pays concernés par l'initiative afin d'assurer le développement durable, estime-t-il.
Après le lancement de l'initiative "la Ceinture et la Route" en 2013, l'ASC a entamé le "Projet d'élargissement de la coopération scientifique et éducative entre les pays en développement" ainsi que le "Plan d'action sur la coopération scientifique de 'la Ceinture et la Route'". Elle a mis en place sept centres scientifiques et éducatifs à l'étranger en tant que plates-formes stables de coopération scientifique pour les pays concernés par cette initiative.
Aujourd'hui, l'envergure des échanges dans le domaine scientifique entre l'ASC et les pays le long de "la Ceinture et la Route" dépasse 20.000 personnes par an. L'ASC a permis d'introduire environ 300 talents scientifiques et a financé plus de 600 étudiants en doctorat étrangers originaires des pays le long de "la Ceinture et la Route".
L'Université des langues étrangères de Beijing (BFSU) proposera des cours de kurde, de maori, de tonguien, de samoan, de comorien, de tswana, de ndébélé, de shona, de tigrina et de biélorusse à partir de septembre, afin de renforcer le soutien aux talents en vue d'élargir les relations du pays avec ces régions.
Ces langues sont parlées en Asie de l'Ouest, en Océanie, aux Caraïbes, en Afrique et en Europe de l'Est, régions ayant des relations plus étroites avec la Chine dans le cadre de "la Ceinture et la Route", une initiative visant à développer l'investissement, les infrastructures et l'interconnectivité le long d'anciennes routes commerciales.
La BFSU enseigne aujourd'hui 84 langues et projette d'en proposer plus de cent d'ici 2020, couvrant tous les pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine.