BEIJING, 20 janvier (Xinhua) -- Pour relever les défis mondiaux actuels, la communauté internationale devrait établir une communauté de destin pour l'humanité et poursuivre un développement gagnant-gagnant : telle est la "solution chinoise" que le président chinois Xi Jinping a présenté devant les quelque 800 auditeurs présents à son discours à l'Office des Nations Unies à Genève (ONUG). Par cette proposition, la Chine appelle le monde à en finir avec la mentalité dépassée selon laquelle les affaires internationales seraient l'échiquier d'un jeu à somme nulle, et à explorer une nouvelle voie profitable à tous.

Le président chinois est arrivé mercredi après-midi à Genève, dernière étape de sa visite en Suisse, où l'attendait un programme chargé : en une demi-journée, M. Xi a non seulement prononcé un discours à l'ONUG, mais il a aussi rencontré le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, le nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et la directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan.

Pour faire face aux incertitudes et aux risques croissants, "la solution chinoise est de construire une communauté de destin pour l'humanité et de poursuivre un développement commun gagnant-gagnant", a déclaré le président chinois dans son discours au Palais des Nations.

Selon lui, la création d'une communauté de destin pour l'humanité doit s'appuyer sur la construction d'un monde où la paix régnera durablement, par le dialogue et la concertation; d'un monde où chacun sera en sécurité, par la mutualisation des efforts et le partage; d'un monde universellement prospère, par la coopération gagnant-gagnant; d'un monde ouvert et sans laissés-pour-compte, par la communication et l'échange d'expériences; et d'un monde propre et beau, par la promotion de politiques de protection de l'environnement et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Pour ce faire, la Chine poursuivra sa politique en restant déterminée à sauvegarder la paix dans le monde, à promouvoir le développement commun, à forger des partenariats avec d'autres parties et à soutenir le multilatéralisme, a souligné le président.

"Les Chinois ont la ferme conviction que leur pays ne peut prospérer que si le monde prospère, et que si la Chine se porte bien, le monde ne peut que se porter encore mieux", a-t-il indiqué.

Il s'agit de la troisième visite de M. Xi dans des institutions du système des Nations Unies depuis qu'il est devenu président. En mars 2014, il avait effectué une visite à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris. En septembre 2015, il s'est rendu au siège des Nations Unies à New York à l'occasion du 70e anniversaire de l'organisation internationale.

Si les deux visites précédentes ont déjà illustré l'attachement de la deuxième économie mondiale au multilatéralisme et son soutien à la coordination internationale dans les domaines de l'éducation, de la science et de la culture, cette dernière visite à Genève réaffirme l'engagement de la Chine au mécanisme multilatéral et son souhait de renforcer la coopération avec la communauté internationale dans tous les domaines.

"Depuis son rétablissement à sa place légitime aux Nations Unies et son retour dans les institutions internationales de Genève en 1971, la Chine a participé activement à la gouvernance dans les domaines de la paix, de la sécurité, du développement, des droits de l'Homme et des affaires sociales, et apporté sa part de contribution aux nobles causes de la paix et du développement de l'humanité", a souligné M. Xi dans une tribune publiée dans le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung.

"Ma visite à l'Office des Nations Unies à Genève a pour but de nous faire revivre l'histoire avec les différentes parties, de faire rayonner les concepts diplomatiques universellement reconnus, d'aborder le grand sujet qu'est la construction de la communauté de destin pour l'humanité et d'échanger nos points de vue pour l'avènement d'un monde meilleur", a-t-il indiqué.

Cet effort s'est concrétisé par la signature, mercredi, en présence du président Xi Jinping et de la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, d'un mémorandum d'entente sur la coopération sanitaire entre la Chine et l'OMS dans le cadre de l'initiative chinoise ''la Ceinture et la Route''.

Proposée par M. Xi en 2013, l'initiative ''la Ceinture et la Route'' vise à construire la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle, réseau d'échanges commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique le long des anciennes routes commerciales.

"La santé est un volet important du développement de la Chine et un domaine prioritaire de sa coopération avec l'étranger. La coopération avec l'OMS a fait progresser la cause de la santé en Chine et contribué à la promotion de la santé à l'échelle mondiale", a souligné le président chinois, qui a ajouté que "la Chine se félicite de la participation active de l'OMS à la construction de la Ceinture et de la Route et d'une Route de la soie favorisant la santé".