(Xinhua/Xu Jinquan)
GENEVE, 14 janvier (Xinhua) -- Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial (FEM), a affirmé récemment qu'il s'attend à ce que la Chine pourrait être un leader global "réactif et responsable" dans le contexte des incertitudes au monde liées à la déglobalisation et au protectionnisme.
"Je crois qu'il est très important que la Chine vienne en tant que représentant d'un leader responsable et réactif au monde", a indiqué M. Schwab lors d'une interview exclusive accordée à Xinhua à la veille de la 47e réunion annuelle du WEF.
Sur invitation de Schwab, le président chinois Xi Jinping participera le 17 janvier à la réunion. M. Xi a été invité à prononcer un discours liminaire lors de la cérémonie d'ouverture, ce qui démontre l'importance que les organisateurs accordent à la Chine.
Qualifiant la Chine d'une "forte puissance géoéconomique et géopolitique", M. Schwab a souligné que "dans le contexte global actuel où nous faisons face au danger de la déglobalisation et de la désintégration de la coopération globale, je crois que sa voix (voix de M. Xi) est particulièrement importante" .
Il a expliqué qu'un leader réactif et responsable doit non seulement "être un pays qui réagit aux changements mais aussi un pays qui préconise une politique et une attitude qui maintient le monde ouvert".
M. Schwab a confié qu'il accordera une attention toute particulière à la vision lancée par la Chine lors du forum la semaine prochaine vis-à-vis du futur de la coopération internationale.
Le professeur d'économie d'origine allemande a fondé le Forum économique mondial en 1971, connu initialement comme le "European Management Forum".
C'est en 1987 que le forum a pris son nom actuel pour mettre en lumière ses ambitions globales et sa vision internationale.
La Chine a envoyé pour la première fois une délégation au forum en 1979, avec ces participations ultérieures marquées par une assurance à la fois positive et incrémentale.
"Quand j'ai commencé à m'informer en 1978 sur la politique de réforme et d'ouverture de Deng Xiaoping, j'ai senti que la Chine deviendrait une nation majeure au sein de la communauté internationale. C'est pour cette raison que nous avions établi le premier contact en 1979 avec la Chine en invitant une délégation chinoise à Davos", a-t-il rappelé.
Comparé à la Chine des années 1970s, au moment où le géant asiatique sortait de son isolation et essayait de développer une meilleure vision du monde extérieur, M. Schwab a constaté que "la Chine aujourd'hui a gagné en confiance".
"La Chine a beaucoup de raisons d'être fière de son développement", a-t-il ajouté.
Tout en applaudissant les prouesses socio-économiques de la Chine depuis lors, il a aussi fait l'éloge des stratégies mises en place par le pays en matière de nouvelles technologies.
"Nous observons non seulement de la curiosité et de l'intérêt, mais aussi une disposition à se préparer pour la quatrième révolution industrielle", a estimé Schwab.
Le Forum économique mondial se déroulera du 17 au 20 janvier sous le thème du "leadership réactif et responsable" .
Cette édition réunira 3,000 représentants du secteur gouvernemental, du business et de la société civile venant de 99 pays, et inclura 50 chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que 1,800 dirigeants d'entreprise provenant de toutes les industries.
Selon les organisateurs, la réunion se concentrera sur quatre défis majeurs en 2017: réinventer les coopérations mondiales, revitaliser l'économie, réformer le capitalisme et préparer la 4e révolution industrielle.
"Nous espérons que la Chine s'engagera de manière continue pour élaborer les solutions de demain", a conclu M. Schwab, réitérant que "la Chine peut contribuer au monde en tant que locomotive mais aussi comme un leader réactif et responsable".