NOUVEAU DEPLOIEMENT ET PROGRAMMES DE FORMATION
La Chine envisage également de répondre favorablement à une demande de l'ONU en déployant davantage d'experts dans les domaines de l'ingénierie, des transports et de la santé. Elle formera par ailleurs 2.000 Casques bleus étrangers et organisera dix programmes d'aide au déminage d'ici cinq ans, a déclaré le président chinois. En outre, Beijing déploiera son premier détachement d'hélicoptères dans le cadre de missions en Afrique.
Jim Della-Giacoma, ancien responsable des affaires politiques de l'ONU et aujourd'hui directeur adjoint du Centre de coopération internationale de l'Université de New York, insiste pour sa part sur la formation spéciale, qui est nécessaire pour aider les Casques bleus à répondre aux nouveaux défis, tels que les engins explosifs improvisés, et leur permettre d'apprendre à connaître les pays où ils seront déployés.
D'après M. Della-Giacoma, une formation sur les spécificités du théâtre d'opération et sur les sensibilités culturelles pourrait aider "les forces qui y sont déployées à comprendre où elles seront envoyées et ce qu'elles essaieront d'y faire", dit-il. "Souvent, ce n'est pas le nombre qui compte, mais la qualité et la stratégie".
Par ailleurs, il a estimé qu'en tant que l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine pourrait aider les forces de maintien de la paix de l'ONU à trouver des solutions politiques aux conflits.
"Ce n'est pas le fait de déployer des hommes sur le terrain qui compte (...) Toutes ces missions doivent s'inscrire dans une stratégie politique", insiste M. Della-Giacoma.
"Je pense que la Chine a la stature et l'influence potentielles pour servir de médiateur dans la négociation d'accords politiques", pense-t-il.