WASHINGTON, 25 septembre (Xinhua) -- Le troisième sommet fructueux entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Barack Obama a recueilli autant d'attention que les deux précédents, et tout particulièrement pour sa capacité à résoudre les problèmes.
Une constatation évidente au vue de la longue liste des 49 résultats tangibles obtenus par les deux parties lors de la première visite d'Etat de M. Xi aux Etats-Unis (22-25 septembre). L'ensemble des parties prenantes se réjouit de constater que les deux pays ont commencé à prendre des mesures concrètes pour gérer certains des problèmes brûlants qui ont mis à mal leurs liens, dont la cybersécurité et la mer de Chine méridionale.
Pour être plus précis, les deux pays ont convenu de mettre en place un mécanisme de dialogue de haut niveau sur la lutte contre la cybercriminalité, d'élargir les échanges entre peuples et d'oeuvrer en partenariat pour le développement mondial.
Ils ont en outre réaffirmé leur détermination à travailler ensemble pour faire avancer les négociations pour un accord contraignant lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue à Paris en décembre.
Jugé comme "extrêmement productif" avec une série d'accords et de consensus conclus sur un large éventail de questions bilatérales, régionales et mondiales, le troisième sommet Xi-Obama a témoigné d'un nouvel optimisme quant à l'avenir des relations sino-américaines.
Ces réalisations démontrent une fois de plus que la coordination et la coopération continuent de prévaloir dans les liens sino-américains, et ce au profit des deux peuples et au monde dans son ensemble.
La vision, la sagesse et la clairvoyance, voilà des dispositions qu'il faudrait aux dirigeants de grandes puissances pour relever les défis majeurs du monde.
Lors du banquet de bienvenue organisé mardi à Seattle, M. Xi s'est adressé à l'auditoire, disant que si la Chine et les Etats-Unis coopéraient bien, "ils pourront constituer le fondement de la stabilité mondiale et stimuler la paix dans le monde".
Cette prise de position a été partagée par le président Obama. "Tant que les Etats-Unis et la Chine travaillent ensemble, cela rend nos nations et le monde plus prospères et plus sûrs", a-t-il fait remarquer lors la conférence de presse conjointe tenue vendredi à la Maison Blanche.
En effet, les interactions personnelles et les discussions franches et impromptues, qui ont caractérisé les trois principaux sommets Xi-Obama, sont plus efficaces que les pourparlers officiels habituels pour l'approfondissement de la compréhension mutuelle.
Pour rappel, les deux présidents se sont promenés ensemble jeudi soir, sans cravate, avant le dîner privé organisé par M. Obama. Une fois de plus, ils ont échangé, de manière détendue, leurs points de vue sur une panoplie de questions d'intérêt commun.
Depuis leur premier sommet informel à Sunnylands en Californie en juin 2013, Xi et Obama ont bâti une relation personnelle unique marquée par la sincérité, le pragmatisme et la flexibilité.
Au mois de novembre 2014, ils ont de nouveau tiré l'attention du monde par une promenade nocturne à Yingtai, un ancien palais impérial au sein du complexe de Zhongnanhai à Beijing, qui abrite la direction chinoise.
Les deux premiers sommets ont abouti à des percées de portée mondiale. A Sunnylands, ils sont parvenus à un consensus historique sur la construction d'un nouveau modèle de relations entre grandes puissances, tandis qu'après les entretiens de Yingtai, ils ont publié une Déclaration conjointe sur le changement climatique, dans laquelle les deux pays s'accordent à coopérer étroitement pour gérer le dérèglement du climat.
Le dernier sommet Xi-Obama est censé contribuer à apaiser l'inquiétude quant à une éventuelle rivalité entre la Chine et les Etats-Unis et à assurer le monde, en particulier la région Asie-Pacifique, que les deux puissances restent partenaires dans la défense de la paix, de la stabilité et de la prospérité du monde.
Le succès des sommets Xi-Obama réside largement dans le fait qu'ils reconnaissent l'importance d'éviter le jeu à somme nulle entre grandes puissances, mais aussi dans leur désir commun de promouvoir la compréhension et la confiance mutuelles par le biais des dialogues annuels de haut niveau, des échanges commerciaux et entre peuples accrus, et grâce à leur manière constructive de gérer les différences.
De manière subtile mais créative, les sommets Xi-Obama ont érigé un exemple exceptionnel de la diplomatie internationale en matière de gestion de rivalité entre grandes puissances.
Pourtant, les deux pays différant fortement sur les plans de l'histoire, du système politique et des intérêts nationaux, on ne peut attendre à ce que tous les obstacles soient aplanis en un jour. La résolution de leurs différends exige de la patience, de la persévérance et une bonne foi partagées.