GUIYANG, 4 novembre (Xinhua) -- Après un an d'absence, le jeune Gambien Alagie Njie est récemment revenu à l'Université du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine, pour suivre un cursus de doctorat et réaliser son rêve agricole.
Le campus familier et les enseignants chaleureux lui ont fait chaud au cœur. Ce retour est un nouveau point de départ pour ce Gambien de 32 ans qui avait déjà passé quatre ans à l'Institut d'agriculture.
"Pendant mes études de maîtrise, j'ai beaucoup amélioré mes compétences professionnelles et appris de nombreuses techniques agronomiques pratiques, et j'espère progresser davantage dans mes études de doctorat", déclare-t-il.
Alagie s'intéresse à la technologie agricole depuis son enfance. Pour lui, étudier l'agronomie n'est pas seulement une passion personnelle. Il espère aussi maîtriser les technologies agricoles modernes pour contribuer au développement agricole de la Gambie.
La Gambie se situe dans l'ouest de l'Afrique, et la production agricole est la principale source de revenus pour 70% de sa population. La ville natale d'Alagie est principalement constituée de plaines, ce qui devrait en faire un lieu propice au développement de l'agriculture. Cependant, en raison de son retard en termes de technologies agricoles, de nombreux agriculteurs locaux "vivent à la merci des conditions météorologiques", et le niveau et l'efficacité de la production agricole sont relativement faibles.
La mangue est un fruit exporté en grandes quantités par la Gambie, mais au cours du processus de plantation, les dégâts causés par les organismes nuisibles et les maladies, ainsi que les dommages engendrés par la récolte, entravent le développement de l'industrie locale de la mangue et affectent les revenus des agriculteurs.
Pendant les années qu'il a passées à l'Université du Guizhou, Alagie a travaillé dur sur la technologie de plantation des mangues et la lutte contre les insectes nuisibles. Il a passé une grande partie de son temps dans le laboratoire et a participé activement aux activités d'observation et d'apprentissage sur le terrain dans des zones rurales du Guizhou, province montagneuse du sud-ouest de la Chine.
En 2019, il s'est rendu au bourg de Sanglang, dans le district de Wangmo de la préfecture autonome Buyi et Miao de Qianxinan, pour visiter la base de démonstration de la transformation des réalisations scientifiques et technologiques de la mangue de montagne du Guizhou. Environ 26,67 hectares de mangues y prospéraient.
"Dans les montagnes du Guizhou, les agriculteurs peuvent cultiver de si bonnes mangues, même dans des conditions agricoles peu favorables. C'est incroyable", note Alagie.
En communiquant avec des agriculteurs locaux, il a appris qu'il y a quelques années, grâce à l'amélioration de la technologie agricole, une industrie de la mangue s'y est développée et a aidé les habitants locaux à s'extirper de la pauvreté et à s'enrichir. Aujourd'hui, la superficie de culture de la mangue s'établit à près de 333,33 hectares dans le bourg de Sanglang.
D'après Alagie, les technologies agricoles chinoises sont très intéressantes pour les pays africains. "J'espère que mes efforts contribueront à faire bénéficier plus de pays africains de ces technologies".
Il a également visité des bases de plantation d'autres cultures au Guizhou, comme le riz, le piment et la prune. La mise en œuvre de différentes technologies et conceptions agricoles modernes dans la production agricole de la province l'ont impressionné. Sa détermination et sa confiance dans l'apprentissage de l'agronomie se sont davantage renforcées.
Ayant déjà publié deux articles universitaires sur les technologies de culture et de stockage des mangues, Alagie souhaite améliorer davantage ses compétences professionnelles en la matière en Chine afin de contribuer à la modernisation de la production agricole de son pays et à la formation de plus de techniciens agricoles. Fin