La Chine et l'UE restent partenaires commerciaux majeurs malgré l'incitation à une "découplage" ou "dérisquage" (SYNTHESE) - Xinhua - french.news.cn

La Chine et l'UE restent partenaires commerciaux majeurs malgré l'incitation à une "découplage" ou "dérisquage" (SYNTHESE)

French.news.cn | 2023-08-17 à 16:04

BEIJING, 17 août (Xinhua) -- En dépit des appels colportés à un "découplage" ou à une "réduction des risques" vis-à-vis de la Chine, l'Union européenne (UE) et la Chine restent toujours partenaires commerciaux majeurs, partageant un avenir brillant dans les secteurs tels que le véhicule électrique.

Selon les données combinées d'Eurostat et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la valeur des importations européennes provenant de la Chine a presque doublé entre 2018 et 2022, tandis qu'au cours du premier semestre de 2023, la Chine est restée de loin le premier fournisseur de biens de l'UE et les importations d'articles tels que les téléphones, les ordinateurs et les machines-outils ont toutes fortement augmenté.

Avec les consensus conclus entre l'Europe et la Chine sur la question climatique et énergétique, l'automobile électrique chinoise a aussi vu sa part du marché européen augmenter rapidement. Parmi les marques de voiture électrique les plus vendues en 2022 en Europe, se trouvaient trois marque automobiles chinoise, a montré un rapport intitulé "les défis chinois pour l'industrie automobile européenne" publié en mai par l'assureur allemand Allianz.

Selon ce rapport, les ventes des voitures fabriquées en Chine et destinées au marché européen pourraient atteindre 1,5 million d'ici à 2030, soit 13,5% de la production automobile de l'UE en 2022.

En 2022, la Chine et l'Europe étaient l'une pour l'autre le deuxième plus grand partenaire commercial. Selon les statistiques officielles chinoises, leurs échanges commerciaux ont atteint 847,3 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 2,4% en glissement annuel, ce qui signifie que la Chine et l'UE ont échangé plus de 1,6 million de dollars chaque minute.

Côté investissement, l'Europe a investi l'année dernière 12,1 milliards de dollars en Chine, soit une forte augmentation de 70% en glissement annuel. Les investissements de la Chine en Europe pendant la même période se sont élevés à 11,1 milliards de dollars, soit une augmentation de 21% en glissement annuel, et les nouveaux investissements se sont focalisés dans les domaines des énergies nouvelles, de l'automobile, et des équipements mécaniques, entre autres.

Tous ces chiffres parlent d'eux-mêmes : de plus en plus d'entreprises européennes considèrent la Chine comme un partenaire robuste, aujourd'hui comme à l'avenir.

Le président du conseil d'administration de Mercedes-Benz, Ola Källenius, a déclaré dans un entretien accordé en juillet à l'hebdomadaire allemand Automobilwoche que la Chine, le plus grand marché automobile du monde, serait au cœur des activités de marketing de l'entreprise à partir de 2025.

"Investir en Chine, c'est investir dans l'avenir", a estimé Jean-Paul Agon, président de L'Oréal France, dans une interview écrite à Xinhua. Selon lui, avec un marché encore plus ouvert, un environnement commercial qui s'améliore et des initiatives prometteuses pour stimuler la demande intérieure, la Chine accueille le monde avec de nouvelles possibilités et lui en offre également en retour.

Il a aussi noté que la Chine est aujourd'hui l'un des moteurs de croissance les plus stratégiques pour L'Oréal, car elle "est plus qu'un grand marché : c'est le laboratoire des concepts les plus innovants et le terrain d'essai des pratiques marketing les plus récentes, là où naît l'avenir de la beauté".

Le laboratoire pharmaceutique Novartis s'attend à ce que la Chine devienne son deuxième marché mondial d'ici à 2024, alors qu'il prévoit de déposer 50 nouvelles demandes de commercialisations au cours des cinq prochaines années, a déclaré à Xinhua l'année dernière Dan Brindle, président du groupe Novartis (Chine).

En même temps, un bon nombre d'entrepreneurs européennes ont remis en cause les appels multipliés à une "réduction des risques".

Belén Garijo, directrice générale du géant pharmaceutique allemand MSD, a averti en juin lors d'une conférence de presse que le démantèlement des liens commerciaux avec la Chine aurait un coût économique énorme, et qu'elle espérait voir les tensions entre la Chine et les puissances occidentales apaisées par le dialogue, soulignant que "la mondialisation a apporté au monde du bien-être, avec plus d'innovation et de coopération, mais nous risquons de les perdre".

Stefan Hartung, président du conseil d'administration de la multinationale allemande Bosch, qui est le plus grand équipementier automobile européen, a également affirmé dans une interview au Financial Times en juillet que l'Europe ne pouvait pas réduire le risque en "s'isolant", et que les pays européens ne devaient pas spéculer sur les "risques" des entreprises en Chine, mais devraient au contraire consacrer davantage de temps à l'amélioration de la compétitivité de l'UE.

Un article publié par le Financial Times début août a remarqué le contraste entre les chiffres brillants du commerce euro-chinois et les tentatives des législateurs de "réduire les risques" pesant selon eux sur les liens économiques avec la Chine, surtout après 2019, lorsque Bruxelles avait alors qualifié Beijing de "rival systémique". Le rédacteur du journal britannique a averti qu'il serait difficile pour l'Europe de rompre ou réduire les liens avec un partenaire commercial aussi importante que la Chine, qui représente 14% des exportations mondiales de marchandises.

De même, le magazine hebdomadaire allemand Focus a publié le 11 août un article intitulé "Une révolution silencieuse contre les directives américaines en Europe a commencé", rédigé par Gabot Steingart, rédacteur en chef du journal économique allemand Handelsblatt. Il y souligne que "tandis que Joe Biden, l'écume aux lèvres, annonce restriction sur restriction contre la Chine, l'économie occidentale s'en tient à ses propres lois". L'Europe a maintenant compris le sens du mot "découplage" et l'économie européenne est "découplée" des orientations politiques américaines plutôt que "découplée" de la Chine, a résumé l'article. Fin

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