L'initiative "la Ceinture et la Route" est importante pour la Chine, mais cette dernière est loin d'être la seule à en bénéficier.
Elle offre une solution à des difficultés économiques et à des incertitudes mondiales aggravées par une reprise atone, une baisse du commerce et des investissements, un manque d'élan de croissance et le recul de la mondialisation.
Selon Xi Jinping, l'initiative "la Ceinture et la Route" est née en Chine, mais a généré des bénéfices au-delà de ses frontières.
Malgré les vents contraires agitant l'économie internationale et les risques croissants du protectionnisme, l'initiative apporte l'espoir de voir l'ouverture, le développement partagé et la coopération briser les murs et les barrières.
Les trains de China Railway Express vers l'Europe roulent aujourd'hui sur 39 chemins de fer à travers le continent eurasiatique.
Le pont routier et ferroviaire multifonction du Padma, construit par une entreprise chinoise, devrait accroître le PIB du Bangladesh de 1,5% lorsqu'il ouvrira en 2018.
S'étendant sur 3.000 km, le Corridor économique Chine-Pakistan bâtira un réseau commercial d'autoroutes, de chemins de fer et d'infrastructures énergétiques entre le port de Gwadar, au Pakistan, et celui de Kachgar, au Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
L'engagement actif de M. Xi, dirigeant de la deuxième plus grande économie mondiale, est indispensable au succès de l'initiative.
Le président chinois évoque "la Ceinture et la Route" durant la quasi-totalité de ses visites d'Etat à l'étranger.
M. Xi a assisté à la cérémonie d'inauguration du Projet de ville portuaire à Colombo, au Sri Lanka, en septembre 2014. Avec le président polonais Andrzej Duda, M. Xi a accueilli en personne le train de fret chinois vers l'Europe à Varsovie en juin 2016.
Au cours de son dernier entretien avec son homologue américain, Donald Trump, à Mar-a-Lago, M. Xi a invité les Etats-Unis à participer à l'initiative "la Ceinture et la Route".
L'ambition du président chinois va cependant bien au-delà des projets de construction d'infrastructures.
Outre le commerce et les infrastructures, les objectifs à long terme de la Chine pour "la Ceinture et la Route" comprennent également la coordination politique, l'intégration financière et les liens entre les peuples, autant d'aspects offrant une nouvelle vision pour l'avenir de l'humanité.
"L'initiative est devenue un pivot mariant les ambitions nationales et internationales de la Chine", estime Zheng Yongnian, directeur de l'Institut de l'Asie de l'Est de l'Université nationale de Singapour.
Ce projet est un moteur puissant de mondialisation, note-t-il, ajoutant que la proposition chinoise de mondialisation basée sur le développement signifie une croissance partagée par tous.
Les fonctionnaires chinois ont souligné à maintes reprises que "la Ceinture et la Route" était en substance une initiative pour la coopération internationale, ouverte à tous les pays et régions ayant une mentalité similaire.
Le mois dernier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a décrit "la Ceinture et la Route" comme un "cercle d'amis" ouvert à tous les pays partageant les mêmes buts, au lieu d'un club exclusif.
Dans cet esprit, le Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale, qui sera organisé à la mi-mai, a été conçu afin d'élargir les consultations, de trouver de nouveaux moyens pour réaliser des contributions conjointes et d'assurer un partage des bénéfices par tous. Le forum traduira cette feuille de route ambitieuse en une structure solide et tournera une nouvelle page de l'initiative "la Ceinture et la Route".
Pour l'heure, 29 chefs d'Etat et de gouvernement ont confirmé leur présence au forum. Les autres participants comprennent des fonctionnaires, des entrepreneurs, des banquiers et des journalistes venus de 130 pays, ainsi que des représentants de principales organisations internationales.
Comme l'a indiqué le président Xi Jinping, "la Ceinture et la Route" n'est pas l'allée privée d'une partie, mais une grande avenue permettant à tous d'aller ensemble de l'avant.
(contact du rédacteur : xinhuafr@xinhua.org)