BEIJING, 13 mars (Xinhua) -- La troisième session du 12e Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), assemblée consultative politique suprême du pays, s'est terminée vendredi à Beijing, alors que la troisième session de la 12e Assemblée populaire nationale (APN), organe législatif national, se conclura dimanche.
Parmi les différents sujets abordés durant les deux sessions, le modèle économique d'une "nouvelle normalité", avec des réformes approfondies dans de nombreux secteurs, est devenu la cible de l'attention internationale.
Hans Hendrischke, professeur d'économie à l'Université de Sydney, a indiqué que la "nouvelle normalité", expression décrivant la situation économique actuelle de la Chine, "comprend l'équilibrage réussi de l'économie chinoise en une économie tournée vers la consommation et les services".
Il a ajouté que la "nouvelle normalité", caractérisée par une croissance plus lente mais de meilleure qualité, comprend aussi un sens accru des risques posés par le "piège" des revenus moyens auquel fait face la structure industrielle chinoise.
"Cette transition bat actuellement son plein, et prendra certainement plusieurs années", a-t-il ajouté.
Scott Kennedy, vice-directeur de la Chaire des études chinoises au Centre pour les études stratégiques et internationales, partage cette vision, ayant indiqué que le gouvernement chinois avance sur ses réformes dans de nombreux secteurs, dont les entreprises d'Etat, le système fiscal, les taux d'intérêts, et les relations économiques étrangères.
Stephen Perry, entrepreneur britannique expérimenté et observateur de la Chine, a déclaré que la seconde plus grande économie mondiale a appliqué une série de réformes interconnectées pour améliorer son modèle économique en une "nouvelle normalité" accordant de l'importance à la durabilité et à la justice sociale.
Selon Kamel Mellahi, professeur à l'Ecole de commerce britannique Warwick, la Chine restera un moteur économique global et une destination attirante pour les investisseurs, et ce même si le pays s'éloigne du taux de croissance miraculeux à deux chiffres qu'il affiche depuis trois décennies.
M. Mellahi, dont les recherches se basent principalement sur le management stratégique, a indiqué que malgré le fait que la pression qui pèse sur la croissance économique chinoise est un "quasi-consensus", la Chine est capable de maintenir un taux de 7% au moins jusqu'à fin 2015.
Réagissant au point de vue de M. Mellahi, Lord James Sassoon, président du Conseil du commerce sino-britannique, a déclaré que la "nouvelle normalité" chinoise pourra apporter de nouvelles opportunités au commerce britannique.
Il a appelé les compagnies britanniques à regarder au-delà du ralentissement de la croissance économique de la Chine, ajoutant qu'elle se trouve dans une période de transformation accrue.