BEIJING, 5 mars (Xinhua) -- Les deux sessions annuelles des corps législatif supérieur et de consultation politique de la Chine, qui se sont ouvertes respectivement mardi et jeudi, ont attiré l'attention des universitaires et des experts étrangers.
"Réforme", "Etat de droit" et "lutte contre la corruption", voilà quelques-uns des mots clés sur lesquels se concentrent les experts interrogés par l'agence Xinhua dans divers pays à propos des deux sessions.
Patrick Maluki, maître de conférence à l'Institut de diplomatie de l'Université de Nairobi, a rappelé que le Kenya et de nombreux autres pays africains ont maintenu une relation saine et mutuellement avantageuse avec la Chine au cours des dernières décennies.
Les réformes menées actuellement par le gouvernement chinois portent sur plusieurs sujets, dont la politique, l'économie et la diplomatie, et l'expérience chinoise à cet égard pourrait devenir une source d'inspiration pour les pays en développement d'Afrique, a affirmé M. Maluki.
D'après lui, les efforts actuellement déployés par la Chine pour approfondir les réformes renforceront la capacité du gouvernement à gérer ce vaste pays et à améliorer les services publics.
Ces mesures de réforme seront également propices à la croissance économique de la Chine et à son commerce extérieur, a souligné M.Maluki, ajoutant qu'une Chine prospère représente une aubaine pour le Kenya et l'Afrique dans son intégralité.
Quant à Alejandro Simonoff, expert en études internationales à l'Université nationale argentine de La Plata, l'économie et l'État de droit sont des sujets qui l'intéressent le plus au cours des ces deux sessions.
Evoquant le fait que la décision de la Chine de restructurer son économie intéresse le monde entier, M. Simonoff a indiqué que cette tâche "n'est pas facile", car les dirigeants chinois doivent maintenir l'équilibre entre la croissance et la protection de l'environnement, en assurant le bien-être social et un système équitable de distribution des revenus.
L'expert argentin a également déclaré que la décision chinoise de faire progresser l'Etat de droit aura une influence positive sur les investisseurs, en particulier les investisseurs étrangers.
De son côté, l'expert égyptien de la Chine, Muhammad Abdel-Wahab Al-Sakit, ancien ambassadeur de la Ligue arabe en Chine, a déclaré que les deux sessions sont des mécanismes extraordinaires pour accumuler la sagesse des législateurs et des conseillers politiques afin de promouvoir le développement du pays, ajoutant que deux sessions de cette année ne manquent pas de sujets accrocheurs.
En terme d'économie, l'avantage traditionnelle du travail à bas coût est devenu une chose du passé suite aux changements démographiques au sein du pays, et c'est un choix naturel pour la Chine que de moderniser ses industries et de promouvoir l'innovation afin de trouver un nouvel élan de croissance, a indiqué M. Al-Sakit.
L'ancien diplomate a également mis l'accent sur les efforts anti-corruption fournis par les dirigeants chinois, soulignant que la lutte contre la corruption sans précédente en Chine reflète l'adhésion du gouvernement au principe que personne ne bénéficie d'impunité dans ce domaine.