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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-10-03 à 03:46
BEIJING, 2 octobre (Xinhua) -- Alors que le monde est confronté à des défis aussi graves qu'une pandémie, une récession continue, un isolationnisme croissant et un hégémonisme grandissant, la récente série de réunions de haut niveau des Nations Unies représente la dernière tentative en date de trouver une voie en avant pour l'humanité.
Dans de multiples discours prononcés sur la plus importante plateforme internationale, le président chinois Xi Jinping a exposé son approche pour répondre aux questions fondamentales du moment et sa vision sur l'unification de toutes les nations partageant la planète pour construire un meilleur avenir partagé.
"La paix et le développement restent la tendance sous-jacente de notre époque, et le monde entier aspire encore plus fortement à la paix, au développement et à une coopération mutuellement bénéfique", a-t-il déclaré lors du débat général de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU). "Le COVID-19 ne sera pas la dernière crise à laquelle l'humanité sera confrontée, nous devons donc nous donner la main et être prêts à relever des défis encore plus globaux".
Le dirigeant chinois a rassemblé le monde avec un plan et une vision de la manière de travailler, a déclaré Stephen Perry, président du 48 Group Club britannique. "Il est un phare d'espoir dans un moment sombre de la planète. J'espère qu'il pourra entraîner avec lui d'autres dirigeants nationaux et se concentrer sur la manière de faire fonctionner le monde correctement".
LE MULTILATERALISME COMME PRINCIPE FONDAMENTAL
Il y a 75 ans, à un moment historique, les Nations Unies, incarnation du multilatéralisme, ont été créées à la suite du fléau des deux guerres mondiales pour maintenir une paix durable et promouvoir le développement commun.
"Aujourd'hui, nous sommes confrontés à notre 1945", a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à l'ouverture de la 75e Assemblée générale des Nations Unies, en mettant en garde contre une nouvelle impasse, car le système multilatéral, fondement de la mondialisation et de l'intégration, est exposé à des risques et à des défis importants, tels que le retrait des traités et les pratiques d'intimidation militaire et économique.
Faisant remarquer que les 75 dernières années ont été une période de développement rapide du multilatéralisme, M. Xi a souligné, lors de la réunion de haut niveau pour commémorer le 75e anniversaire des Nations Unies, que les affaires internationales "doivent être traitées par le biais de consultations entre nous tous".
"Les problèmes auxquels le monde est confronté sont grands et nombreux, et les défis mondiaux sont de plus en plus nombreux", a-t-il déclarén, ajoutant : "Ils ne doivent et ne peuvent être résolus que par le dialogue et la coopération".
Cet engagement en faveur d'une consultation fondée sur l'égalité a été une caractéristique essentielle de la pensée diplomatique de M. Xi, désormais largement connue sous le nom de ''Xiplomatie''. Depuis qu'il a pris ses fonctions de président chinois en 2013, il a réitéré ce principe à diverses occasions internationales, prônant résolument le multilatéralisme plutôt que l'unilatéralisme et la coopération gagnant-gagnant plutôt que la confrontation à somme nulle.
Dans le discours historique qu'il a prononcé à l'Assemblée générale des Nations Unies il y a cinq ans, M. Xi a souligné que tous les pays étaient interdépendants et partageaient un avenir commun, appelant à des efforts mondiaux pour "renouveler notre engagement envers les buts et principes de la Charte des Nations Unies" et "construire un nouveau type de relations internationales reposant sur une coopération gagnant-gagnant".
Au fil des ans, la Chine a démontré qu'elle était non seulement un défenseur mais aussi un praticien du multilatéralisme et un défenseur du système international centré sur les Nations Unies. La Chine, a déclaré le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi lors d'un récent forum, a adhéré à presque toutes les organisations intergouvernementales et conventions internationales universelles.
Qualifiant la Chine de "pilier du multilatéralisme", M. Guterres a déclaré, lors d'une récente interview avec Xinhua, qu'il attendait de la Chine qu'elle "poursuive ses politiques proactives pour renforcer le travail mondial des Nations Unies en matière de maintien de la paix et de la sécurité et pour encourager le développement durable".
LE DÉVELOPPEMENT COMMUN COMME "CLÉ D'OR"
Sous les différents défis auxquels fait face le monde d'aujourd'hui se cachent des problèmes de développement variés, qui n'ont fait que s'aggraver avec la pandémie de COVID-19 et son impact multidimensionnel.
"La question du développement doit être mise en évidence dans le cadre macroéconomique mondial ; et il faudrait mettre davantage l'accent sur la promotion et la protection des droits à la subsistance et au développement", a déclaré M. Xi lors des dernières réunions des Nations Unies.
La Chine est engagée dans un développement pacifique, ouvert, coopératif et commun, a-t-il réitéré, faisant écho à ses déclarations d'il y a cinq ans selon lesquelles "le développement de tous est le vrai développement, et le développement durable est le bon développement".
"Nous visons à favoriser, au fil du temps, un nouveau paradigme de développement avec la circulation intérieure comme pilier et les circulations intérieure et internationale se renforçant mutuellement", a déclaré M. Xi, ajoutant : "Cela créera plus d'espace pour le développement économique de la Chine et donnera un élan à la reprise et à la croissance économique mondiale".
Commentant la montée du sentiment anti-mondialisation au cours des dernières années, M. Xi a averti : "Faire l'autruche face à la mondialisation économique ou essayer de la combattre avec la lance de Don Quichotte va à l'encontre de la tendance de l'histoire".
En se faisant le défenseur du développement commun, la Chine a mis en place des plateformes telles que l'Initiative "la Ceinture et la Route", la China International Import Expo et la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB), qui ont permis de faire face à la récession économique mondiale déclenchée par la pandémie.
Par exemple, après sept ans de développement constant, l'Initiative "la Ceinture et la Route" est devenue la plus grande plateforme de coopération internationale au monde, et l'AIIB a fourni à 24 membres près de 20 milliards de dollars américains pour financer la construction de leurs infrastructures.
Témoignant de son engagement en faveur d'un développement inclusif, la Chine a réalisé des progrès significatifs dans la promotion du développement des femmes. Elle est reconnue par l'Organisation mondiale de la Santé comme l'un des dix pays à progression rapide dans le domaine de la santé des femmes et des enfants. Lors des réunions des Nations Unies, M. Xi a appelé à des efforts concertés "pour soutenir les femmes et les aider à vivre pleinement leur vie".
Sur le front de la lutte contre la pauvreté, une priorité absolue pour M. Xi, la Chine est prête à sortir de la pauvreté tous les habitants des zones rurales vivant en dessous du seuil de pauvreté actuel, en atteignant 10 ans avant la date prévue l'objectif d'éradication de la pauvreté fixé dans le Programme de développement durable à l'horizon 2030.
Qualifiant la campagne de lutte contre la pauvreté en Chine de "stratégie inspirante", Alicia Barcena, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a déclaré a que la Chine a permis "d'accélérer la réduction de la pauvreté au niveau mondial".
UN AVENIR PARTAGÉ COMME FIL CONDUCTEUR
Dans un monde qui, selon M. Guterres, présente "un trop-plein de défis multilatéraux et un déficit de solutions multilatérales", M. Xi a appelé tous les pays à s'élever au-dessus des différences de nationalité, de culture et d'idéologie, et à s'unir pour construire un meilleur avenir, partagé par tous.
La vision de la construction d'une communauté de destin pour l'humanité, présentée pour la première fois à la communauté internationale en 2013, est devenue le concept phare de la Xiplomatie et un thème sous-jacent constant des remarques de M. Xi sur les relations internationales.
Soulignant l'importance de l'écosystème pour l'avenir de l'humanité, M. Xi a suggéré que tous les pays "assument leur noble responsabilité pour l'ensemble de la civilisation humaine, ... équilibrent et coordonnent le développement économique et la protection écologique, et travaillent ensemble pour construire un monde prospère, propre et beau".
Démontrant clairement son attachement à cette vision, la Chine, premier pays à avoir subi le plus fort de la pandémie de COVID-19 et également l'un des premiers à l'avoir maîtrisée efficacement, s'est battue aux côtés de la communauté internationale contre les maladies provoquées par le nouveau coronavirus.
Consciente que, dans une pandémie, personne n'est à l'abri tant que tout le monde n'est pas à l'abri, la Chine a envoyé des équipes d'experts médicaux dans 34 pays pour aider à prévenir et à contrôler l'épidémie, et a fourni une aide à plus de 150 pays et organisations internationales.
En ce qui concerne le changement climatique, un autre défi qui menace l'avenir de l'humanité entière, M. Xi a annoncé lors des dernières réunions de l'ONU que la Chine visait à atteindre un pic d'émissions de CO2 avant 2030 et la neutralité carbone d'ici à 2060.
"Il ne fait aucun doute que les efforts de la Chine joueront un rôle majeur dans la manière dont le reste du monde progressera en matière d'action climatique", a déclaré Helen Clarkson, PDG du Climate Group basé à Londres, dans une interview accordée à Xinhua.