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Ce qui menace l'Occident est sa rigidité idéologique, et non la Chine (COMMENTAIRE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2018-02-01 à 18:15

BEIJING, 1er février (Xinhua) -- La théorie de la "menace chinoise" n'est pas nouvelle. Sa résurgence récente pourrait bien refléter l'inquiétude du monde occidental face à la montée de la Chine et à l'évolution du paysage politique mondial.

Cette semaine, des responsables du Conseil national de sécurité des Etats-Unis a appelé le gouvernement du président américain Donald Trump à centraliser les réseaux de téléphonie mobile 5G afin de "contrer la menace des écoutes téléphoniques chinoises", ce qui a suscité une levée de boucliers de la part des autorités américaines de réglementation des communications, des entreprises de téléphonie et des députés.

Début janvier, des hommes politiques australiens avaient accusé la Chine de proposer à des nations océaniennes des prêts sous des conditions défavorables, ce qui a été fermement démenti par ces pays.

D'autres pays occidentaux, tels que l'Allemagne, la France et l'Italie, surveillent également de près les investissements de la Chine. Or, plutôt que de chercher constamment à "déceler des menaces chinoises", le monde occidental ferait mieux de remédier à son sentiment de défaite dans une communauté mondiale plus interdépendante que jamais.

Pendant des décennies, les élites occidentales ont considéré que leur modèle de démocratie combinée à une économie de marché libérale devait être la forme de gouvernance ultime à laquelle toute l'humanité devait aspirer.

L'ordre mondial libéral prôné par les Etats-Unis, que le pays tient pour acquis depuis la fin de la Guerre froide, a régné dans tous les domaines, sans que sa supériorité ne soit remise en question.

Pour Fiodor Loukianov, éditeur en chef de la revue d'analyse des relations internationales Russia in Global Affairs, les Etats-Unis sont retournés dans l'"inertie qui les caractérisait pendant la Guerre froide", considérant que le monde présente de multiples menaces, plutôt que des opportunités.

A présent, l'ordre mondial occidental, qui existe depuis plus de 200 ans et compte de nombreux défauts, a besoin d'être repensé. L'émergence de la Chine, dont les systèmes politique, économique et idéologique sont différents de l'Occident, dérange. Nombreux sont ceux qui redoutent qu'elle prendra leur place et remplacera leurs règles du jeu par les siennes. Or, la Chine n'a aucune intention de mettre à bas l'ordre mondial actuel pour en bâtir un nouveau fondé sur ses propres règles.

La Chine veut simplement assumer sa part de responsabilité en tant que grande puissance et oeuvrer avec les autres pays à l'établissement d'un système de gouvernance mondial qui servira tous les pays du monde, et non les seules puissances occidentales.

Lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial, qui vient de s'achever dans la ville suisse de Davos, la Chine a clairement affirmé sa détermination à poursuivre ses réformes et son ouverture, prônant des mesures plus audacieuses qui offriront de plus grandes opportunités au reste du monde.

Il y a plus de 200 ans, le monde occidental est parvenu à se hisser au sommet de l'ordre mondial en exploitant les changements intervenus à la suite de la révolution industrielle.

L'histoire suit son cours. Le monde progresse avec le temps. L'Occident doit cesser de considérer la Chine avec ses préjugés idéologiques et embrasser une mentalité de jeu à somme positive et un esprit d'ouverture.

 
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Ce qui menace l'Occident est sa rigidité idéologique, et non la Chine (COMMENTAIRE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-02-01 à 18:15

BEIJING, 1er février (Xinhua) -- La théorie de la "menace chinoise" n'est pas nouvelle. Sa résurgence récente pourrait bien refléter l'inquiétude du monde occidental face à la montée de la Chine et à l'évolution du paysage politique mondial.

Cette semaine, des responsables du Conseil national de sécurité des Etats-Unis a appelé le gouvernement du président américain Donald Trump à centraliser les réseaux de téléphonie mobile 5G afin de "contrer la menace des écoutes téléphoniques chinoises", ce qui a suscité une levée de boucliers de la part des autorités américaines de réglementation des communications, des entreprises de téléphonie et des députés.

Début janvier, des hommes politiques australiens avaient accusé la Chine de proposer à des nations océaniennes des prêts sous des conditions défavorables, ce qui a été fermement démenti par ces pays.

D'autres pays occidentaux, tels que l'Allemagne, la France et l'Italie, surveillent également de près les investissements de la Chine. Or, plutôt que de chercher constamment à "déceler des menaces chinoises", le monde occidental ferait mieux de remédier à son sentiment de défaite dans une communauté mondiale plus interdépendante que jamais.

Pendant des décennies, les élites occidentales ont considéré que leur modèle de démocratie combinée à une économie de marché libérale devait être la forme de gouvernance ultime à laquelle toute l'humanité devait aspirer.

L'ordre mondial libéral prôné par les Etats-Unis, que le pays tient pour acquis depuis la fin de la Guerre froide, a régné dans tous les domaines, sans que sa supériorité ne soit remise en question.

Pour Fiodor Loukianov, éditeur en chef de la revue d'analyse des relations internationales Russia in Global Affairs, les Etats-Unis sont retournés dans l'"inertie qui les caractérisait pendant la Guerre froide", considérant que le monde présente de multiples menaces, plutôt que des opportunités.

A présent, l'ordre mondial occidental, qui existe depuis plus de 200 ans et compte de nombreux défauts, a besoin d'être repensé. L'émergence de la Chine, dont les systèmes politique, économique et idéologique sont différents de l'Occident, dérange. Nombreux sont ceux qui redoutent qu'elle prendra leur place et remplacera leurs règles du jeu par les siennes. Or, la Chine n'a aucune intention de mettre à bas l'ordre mondial actuel pour en bâtir un nouveau fondé sur ses propres règles.

La Chine veut simplement assumer sa part de responsabilité en tant que grande puissance et oeuvrer avec les autres pays à l'établissement d'un système de gouvernance mondial qui servira tous les pays du monde, et non les seules puissances occidentales.

Lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial, qui vient de s'achever dans la ville suisse de Davos, la Chine a clairement affirmé sa détermination à poursuivre ses réformes et son ouverture, prônant des mesures plus audacieuses qui offriront de plus grandes opportunités au reste du monde.

Il y a plus de 200 ans, le monde occidental est parvenu à se hisser au sommet de l'ordre mondial en exploitant les changements intervenus à la suite de la révolution industrielle.

L'histoire suit son cours. Le monde progresse avec le temps. L'Occident doit cesser de considérer la Chine avec ses préjugés idéologiques et embrasser une mentalité de jeu à somme positive et un esprit d'ouverture.

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