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Sommet UE-Chine : plus d'intérêts communs que de différences (COMMENTAIRE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2017-06-01 à 11:24

BRUXELLES, 1er juin (Xinhua) -- A l'approche du 19e sommet Union européenne-Chine qui se tiendra vendredi à Bruxelles, les deux parties devraient saisir cette opportunité pour cimenter leurs liens stratégiques, sachant qu'elles comptent davantage d'intérêts communs que de différences.

Cette réunion annuelle sera co-présidée par le Premier ministre chinois Li Keqiang au côté du président du Conseil européen Donald Tusk et du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Ils auront à cette occasion des échanges de vue approfondis sur les relations bilatérales, ainsi que sur des questions internationales et régionales d'intérêt commun, a précisé samedi dernier le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Wang Chao lors d'un point de presse.

Ce n'est un secret pour personne que ce sommet survient au moment où les deux grandes économies sont en désaccord sur la question dite du "pays de substitution", une méthodologie contestable utilisée pour calculer les mesures anti-dumping. Par celle-ci, l'UE compare avec un pays tiers pour déterminer si des produits d'un pays exportateur sont vendus en dessous des prix du marché.

Conformément aux règles pertinentes de l'OMC, l'UE aurait dû abandonner cette méthode après le 11 décembre 2016, au jour du 15e anniversaire de l'entrée de la Chine dans l'OMC.

Il est regrettable que l'UE, en tant qu'important rédacteur de règles et défenseur du libre-échange, puisse se soustraire à ses obligations. Pour préserver ses intérêts, la Chine n'a eu pas d'autre choix que de saisir l'OMC pour régler ce différend.

Ceci dit, cette dispute n'est en rien désastreuse pour les relations UE-Chine.

Les données montrent ainsi que les produits chinois visés par les mesures anti-dumping européennes ne représentent que 2% du volume total des échanges commerciaux, qui ont représenté 547 milliards de dollars en 2016.

L'UE est de longue date le premier partenaire commercial de la Chine, alors que cette dernière est le deuxième plus grand partenaire du bloc européen. En date de mars 2017, le cumul des investissements directs de la Chine dans l'UE représentaient 73,3 milliards de dollars contre 114,6 milliards de dollars dans l'autre sens.

"Le développement du commerce et des investissements est devenu à la fois un ballast et un élan pour les relations sino-européennes", analyse Chai Xiaolin, conseiller économique et commercial à la Mission de la Chine auprès de l'UE.

Lors d'un point de presse à la veille du sommet du G7 de Taormine (Sicile) le 26 mai, M. Juncker avait également souligné l'importance du commerce pour le bloc européen, relevant qu'"environ un tiers de notre revenu national provient du commerce avec le reste du monde. Il représente un emploi sur sept dans l'Union européenne et pour chaque milliard d'euros gagné à l'export, nous créons 14.000 emplois de plus".

On recense quelque 20 millions de PME dans l'UE, la plupart comptant moins de dix employés. Difficile alors de nier que ces PME, certaines riches d'une longue histoire et de technologies de pointe, sont des organes vitaux pour l'économie européenne.

Un rôle remarquable qui n'a pas échappé à Li Keqiang. Ce dernier va en effet participer à un sommet commercial bilatéral et présider une cérémonie de signature d'accords de coopération entre PME.

A l'évidence, le boom des PME devrait aider dans une grande mesure l'UE à s'extraire d'un fort taux de chômage chronique, notamment chez les jeunes.

La Chine, qui connaît un ralentissement de sa croissance économique depuis quelques années, s'attend à ce que la coopération entre PME devienne une nouvelle force motrice dans les relations économiques sino-européennes.

Il n'existe pas de baguette magique pour effacer les inévitables différends commerciaux entre la Chine et l'UE. En revanche, il semble raisonnable que chacun garde à l'esprit le fait que les intérêts communs l'emportent largement sur les différences, ce qui aidera à prendre les bonnes décisions.

 
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French.xinhuanet.com | Publié le 2017-06-01 à 11:24

BRUXELLES, 1er juin (Xinhua) -- A l'approche du 19e sommet Union européenne-Chine qui se tiendra vendredi à Bruxelles, les deux parties devraient saisir cette opportunité pour cimenter leurs liens stratégiques, sachant qu'elles comptent davantage d'intérêts communs que de différences.

Cette réunion annuelle sera co-présidée par le Premier ministre chinois Li Keqiang au côté du président du Conseil européen Donald Tusk et du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Ils auront à cette occasion des échanges de vue approfondis sur les relations bilatérales, ainsi que sur des questions internationales et régionales d'intérêt commun, a précisé samedi dernier le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Wang Chao lors d'un point de presse.

Ce n'est un secret pour personne que ce sommet survient au moment où les deux grandes économies sont en désaccord sur la question dite du "pays de substitution", une méthodologie contestable utilisée pour calculer les mesures anti-dumping. Par celle-ci, l'UE compare avec un pays tiers pour déterminer si des produits d'un pays exportateur sont vendus en dessous des prix du marché.

Conformément aux règles pertinentes de l'OMC, l'UE aurait dû abandonner cette méthode après le 11 décembre 2016, au jour du 15e anniversaire de l'entrée de la Chine dans l'OMC.

Il est regrettable que l'UE, en tant qu'important rédacteur de règles et défenseur du libre-échange, puisse se soustraire à ses obligations. Pour préserver ses intérêts, la Chine n'a eu pas d'autre choix que de saisir l'OMC pour régler ce différend.

Ceci dit, cette dispute n'est en rien désastreuse pour les relations UE-Chine.

Les données montrent ainsi que les produits chinois visés par les mesures anti-dumping européennes ne représentent que 2% du volume total des échanges commerciaux, qui ont représenté 547 milliards de dollars en 2016.

L'UE est de longue date le premier partenaire commercial de la Chine, alors que cette dernière est le deuxième plus grand partenaire du bloc européen. En date de mars 2017, le cumul des investissements directs de la Chine dans l'UE représentaient 73,3 milliards de dollars contre 114,6 milliards de dollars dans l'autre sens.

"Le développement du commerce et des investissements est devenu à la fois un ballast et un élan pour les relations sino-européennes", analyse Chai Xiaolin, conseiller économique et commercial à la Mission de la Chine auprès de l'UE.

Lors d'un point de presse à la veille du sommet du G7 de Taormine (Sicile) le 26 mai, M. Juncker avait également souligné l'importance du commerce pour le bloc européen, relevant qu'"environ un tiers de notre revenu national provient du commerce avec le reste du monde. Il représente un emploi sur sept dans l'Union européenne et pour chaque milliard d'euros gagné à l'export, nous créons 14.000 emplois de plus".

On recense quelque 20 millions de PME dans l'UE, la plupart comptant moins de dix employés. Difficile alors de nier que ces PME, certaines riches d'une longue histoire et de technologies de pointe, sont des organes vitaux pour l'économie européenne.

Un rôle remarquable qui n'a pas échappé à Li Keqiang. Ce dernier va en effet participer à un sommet commercial bilatéral et présider une cérémonie de signature d'accords de coopération entre PME.

A l'évidence, le boom des PME devrait aider dans une grande mesure l'UE à s'extraire d'un fort taux de chômage chronique, notamment chez les jeunes.

La Chine, qui connaît un ralentissement de sa croissance économique depuis quelques années, s'attend à ce que la coopération entre PME devienne une nouvelle force motrice dans les relations économiques sino-européennes.

Il n'existe pas de baguette magique pour effacer les inévitables différends commerciaux entre la Chine et l'UE. En revanche, il semble raisonnable que chacun garde à l'esprit le fait que les intérêts communs l'emportent largement sur les différences, ce qui aidera à prendre les bonnes décisions.

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