BEIJING, 14 mai (Xinhua) -- Au cours d'un événement de deux jours, qui a débuté dimanche à Beijing, des dirigeants du monde entier se sont réunis pour réfléchir aux moyens de faire avancer l'initiative "la Ceinture et la Route", joignant ainsi leurs efforts à ceux de la Chine dans la quête d'une prospérité partagée.
La Ceinture et la Route, une initiative caractérisée par un esprit de communication extensive, de contribution commune et de bénéfices partagés, relie un certain nombre de pays et de régions, qui représentent quelque 60 % de la population du monde et 30 % de sa production économique.
Au cours de la cérémonie d'ouverture du Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale (FCR) , le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déclaré que cette ambitieuse initiative intercontinentale est "enracinée dans un projet partagé de développement commun".
UN DES GRANDS PROJETS DE CE SIECLE
Le président chinois Xi Jinping a prononcé un important discours à l'occasion de cette rencontre internationale, à laquelle ont assisté les chefs d'Etat et de gouvernement de 29 pays, ainsi que des milliers d'autres personnes. Il a déclaré que cette initiative est "un des grands projets de ce siècle", et va profiter à de nombreux peuples à travers le monde.
L'initiative "la Ceinture et la Route", proposée par la Chine en 2013, est un projet en deux volets : la Ceinture économique de la Route de la Soie et la Route de la Soie maritime du 21e siècle. Elle vise à construire un réseau d'échanges commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique, par le biais des anciennes routes commerciales de la soie.
"Couvrant des milliers d'années et de kilomètres, les anciennes routes de la soie sont l'incarnation d'un esprit de paix, de coopération, d'ouverture, de globalité, d'apprentissage réciproque et de profit mutuel", a déclaré M. Xi devant un public de plus de 1 500 personnes.
Le président russe Vladimir Poutine a décrit cette initiative comme un véritable modèle de coopération dans des domaines tels que les infrastructures, les transports et l'industrie, et a souligné que la Russie soutenait ce projet depuis le tout début.
Au cours des dernières années, l'initiative s'est développée, passant d'une simple proposition embryonnaire à un véritable réseau, et donnant forme à un nouveau modèle coopératif de croissance partagée, basé sur la discussion et la collaboration.
A la fin de l'année 2016, une centaine de pays et d'organisations internationales ont déjà exprimé leur soutien à cette initiative - une initiative dans le cadre de laquelle la Chine a signé 46 accords de coopération dans toutes sortes de domaines avec 39 pays et organisations internationales.
L'initiative "la Ceinture et la Route" apporte des bénéfices énormes à toutes les parties impliquées, et constitue l'un des principaux moteurs de la transformation globale à laquelle aspire le Programme de développement durable à l'horizon 2030 de l'ONU, a affirmé Peter Thomson, président de l'Assemblée générale de l'ONU, qui était également présent au forum.
UN PROJET QUI DEPASSE LES SEULES INFRASTRUCTURES
La vision audacieuse mise en avant par "la Ceinture et la Route" est en train de devenir une réalité, et produit même des résultats fructueux dans des domaines imprévus.
Quatre ans après le lancement de cette initiative, les pays concernés par "la Ceinture et la Route" ont vu se renforcer leur connectivité en matière de règlementations, d'infrastructures, de commerce et de finance, et ont renforcé leurs relations humaines.
Selon Robert Azevedo, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les infrastructures représentent un aspect essentiel de cette initiative.
"L'absence d'un réseau de transport adéquat était l'une des principales causes du coût élevé des échanges commerciaux. La Ceinture et la Route joue un rôle de premier plan pour remédier à ce manque", a fait remarquer M. Azevedo lors d'une réunion de haut niveau du FCR.
L'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial du nouveau président français Emmanuel Macron, a décrit le forum comme "une nouvelle étape décisive dans l'évolution de cette initiative". Il a souligné que la Ceinture et la Route ouvraient en outre de nouvelles perspectives de développement dans les domaines du tourisme, de la finance, de la culture et de l'environnement.
"L'initiative de la Ceinture et de la Route a pour vocation de relier les cultures, les communautés, les économies et les peuples, et d'introduire de nouveaux paramètres économiques, en mettant sur pied des projets d'infrastructures basés sur l'expertise et les normes de gouvernance du 21e siècle", a quant à elle indiqué Christine Lagarde, directrice exécutive du Fonds monétaire international (FMI).
UNE PLATEFORME OUVERTE
Les partenaires de cette initiative ont en outre à cœur de garder le projet ouvert, inclusif, et profitable à tous.
"Que cela soit clair : le Couloir économique Chine-Pakistan, un grand chantier économique, est ouvert à tous les pays de la région", a ainsi souligné le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif au cours du forum.
La Turquie, qui se situe au carrefour de l'Asie et de l'Europe, souhaite elle aussi mettre à profit sa situation géographique unique dans le cadre de cette initiative, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan.
De son côté, Philip Hammond, envoyé spécial de la Première ministre britannique Theresa May, a affirmé que le Royaume-Uni était un "partenaire naturel" de cette grande initiative de développement.
Pour le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, l'initiative "la Ceinture et la Route" permettra en outre de répondre aux aspirations des habitants des pays qui ont encore besoin d'une aide au développement.
Pour les gens du commun, l'initiative pourra enfin se traduire par quelque chose de très simple, comme "une tasse de thé" - un produit qui, en dépit de sa simplicité, a pendant des siècles "rapproché les cultures, les communautés et les peuples", a affirmé Mme Lagarde.