(Photo: Xinhua/Reuters)

BEIJING/PARIS, 7 avril (Xinhua) -- En 1916, 140.000 Chinois sont allés en Europe pour construire des voies ferrées, des ponts et creuser des tranchées ... Parmi eux, environ 3.000 se sont installés en France après la guerre, constituant ainsi la première communauté chinoise en France.

Pendant plus de cent ans, des milliers d'entre eux ont travaillé dur pour la reconstruction et la prospérité de la France et de leur propre vie. Et chacun a connu une histoire d'intégration plus ou moins difficile.

ZHAO MING : TRAVAILLER DUR POUR VIVRE MIEUX

"Nous sommes affairés tous les jours", dit Zhao Ming (un pseudonyme, NDLR), qui vit actuellement dans le XIXe arrondissement de Paris. Il est venu en 2008 à Paris pour faire des études et a ouvert en 2012 un petit restaurant chinois à I'instar de beaucoup de ses compatriotes.

"Je me lève à 8h30 du matin et travaille jusqu'à minuit avant de rentrer chez moi", raconte M. Zhao. "Le samedi est le jour le plus occupé, parce que c'est celui où l'on compte le plus grand nombre de clients(...) Après une journée de travail très dure, je ne peux plus parler à la maison".

Selon des statistiques non officielles, le nombre de ressortissant chinois en France est d'environ 600.000 à 700.000, dont la plupart vivent en région parisienne. Paris compte trois principaux "chinatowns".

Le premier se situe dans les IIIe et IVe arrondissements de Paris, dont la rue de Temple est au coeur. Le deuxième se trouve dans les Xe et XIXe arrondissements, dont le quartier de Belleville constitue son centre. Le troisième, situé dans le XIIIe arrondissement, compte le plus grand nombre de ressortissants chinois, donc est le plus connu. En outre, la ville d'Aubervilliers, en banlieue nord, est un lieu de rassemblement pour commerçants chinois.

En ce qui concerne la vie en France, Zhao Ming se dit "souvent mal à l'aise". "Par exemple", dit-il, "je rencontre des gens qui me regardent avec un regard hostile. Je me heurte parfois à la discrimination (...) mais ces dernières années, ça va de mieux en mieux".