France/Présidentielle: Fillon, sous la menace d'une mise en examen, persiste et signe (SYNTHESE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2017-03-01 à 23:30


(Xinhua/Thierry Mahe)

PARIS, 1er mars (Xinhua) -- Le candidat de droite et du centre à la présidentielle française, François Fillon, miné par le scandale retentissant du PenelopeGate, est monté au créneau mercredi midi devant la presse, confirmant qu'il se présentera devant la justice le 15 mars, tout en dénonçant avec virulence un "assassinat politique" et martelant qu'il ne renoncera pas à se présenter au scrutin.

Ce nouveau rebondissement dans le feuilleton de la campagne présidentielle française a débuté mercredi matin avec un communiqué laconique annonçant que M. Fillon reportait à la dernière minute sa visite prévue au Salon de l'agriculture, un rendez-vous pourtant incontournable des hommes et femmes politiques de l'Hexagone. Une nouvelle qui a alors provoqué une vive émotion et alimenté toutes sortes de spéculations.

"Mon avocat a été informé que je serai convoqué le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen. Il est sans exemple qu'une convocation de mise en examen soit lancée quelques jours après la désignation par les juges, sans qu'ils aient pris connaissance du dossier, sur la simple base d'un rapport de police, manifestement à charge", a déclaré à la mi-journée le candidat des Républicains depuis son QG du XVe arrondissement de Paris.

Dans la tourmente depuis le déclenchement du PenelopeGate, M. Fillon est soupçonné d'avoir salarié pendant près de dix ans sa femme pour un travail d'assistante parlementaire dont la réalité est contestée et d'avoir aussi rémunéré deux de ses enfants pour des missions controversées.

Une enquête judiciaire portant sur des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits a été ouverte le 25 janvier. Le 24 février dernier, les chefs d'accusation ont été élargis à "trafic d'influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique".

"Je me rendrai à la convocation des juges" et "je leur dirai ma vérité, qui est la vérité", a déclaré mercredi le candidat de la droite, tout en dénonçant une enquête basée sur "la simple base d'un rapport de police manifestement à charge". "Nombre de mes soutiens parlent d'un assassinat politique. C'est un assassinat", n'a-t-il pas hésité à affirmer. Avant de renchérir : "Ce n'est pas moi seulement qu'on assassine, c'est l'élection présidentielle, c'est le vote des électeurs de la droite et du centre qui est fauché".

Dans un discours solennel aux accents gaulliens, minutieusement préparé, François Fillon en a appelé "au peuple français et à lui seul". "Seul le suffrage universel et non pas une procédure à charge peut décider de qui sera le prochain président de la République. Je ne céderai pas, je ne me rendrai pas, je ne me retirerai pas", a-t-il martelé.

Fin janvier, la candidat de la droite avait d'abord affirmé qu'il se retirerait s'il était mis en examen, avant de faire machine arrière mi-février. François Fillon s'est une nouvelle fois présenté mercredi comme victime de la justice. "L'Etat de droit a été systématiquement violé (...), la présomption d'innocence a complètement et entièrement disparu", a-t-il affirmé.

Dimanche, il avait par ailleurs accusé le gouvernement de laisser perdurer un "climat de quasi-guerre civile".

Depuis le déclenchement du PenelopeGate, François Fillon essaie de continuer sa campagne dans un contexte des plus troublés, mais ne s'exprime plus que dans des lieux fermés comme des entreprises ou des médiathèques, de crainte que ses déplacements ne soient à nouveau perturbés par des concerts de casserole organisés par des manifestants.

D'après plusieurs sondages, l'ex-grand favori de la présidentielle après sa victoire triomphale à la primaire de la droite fin novembre serait éliminé dès le premier tour de la présidentielle au profit de la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen et du fondateur du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron.

En début d'après-midi mercredi, on apprenait que François Fillon allait finalement se rendre dans la journée au Salon de l'agriculture.

 
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France/Présidentielle: Fillon, sous la menace d'une mise en examen, persiste et signe (SYNTHESE)

Publié le 2017-03-01 à 23:30 | french.xinhuanet.com


(Xinhua/Thierry Mahe)

PARIS, 1er mars (Xinhua) -- Le candidat de droite et du centre à la présidentielle française, François Fillon, miné par le scandale retentissant du PenelopeGate, est monté au créneau mercredi midi devant la presse, confirmant qu'il se présentera devant la justice le 15 mars, tout en dénonçant avec virulence un "assassinat politique" et martelant qu'il ne renoncera pas à se présenter au scrutin.

Ce nouveau rebondissement dans le feuilleton de la campagne présidentielle française a débuté mercredi matin avec un communiqué laconique annonçant que M. Fillon reportait à la dernière minute sa visite prévue au Salon de l'agriculture, un rendez-vous pourtant incontournable des hommes et femmes politiques de l'Hexagone. Une nouvelle qui a alors provoqué une vive émotion et alimenté toutes sortes de spéculations.

"Mon avocat a été informé que je serai convoqué le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen. Il est sans exemple qu'une convocation de mise en examen soit lancée quelques jours après la désignation par les juges, sans qu'ils aient pris connaissance du dossier, sur la simple base d'un rapport de police, manifestement à charge", a déclaré à la mi-journée le candidat des Républicains depuis son QG du XVe arrondissement de Paris.

Dans la tourmente depuis le déclenchement du PenelopeGate, M. Fillon est soupçonné d'avoir salarié pendant près de dix ans sa femme pour un travail d'assistante parlementaire dont la réalité est contestée et d'avoir aussi rémunéré deux de ses enfants pour des missions controversées.

Une enquête judiciaire portant sur des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits a été ouverte le 25 janvier. Le 24 février dernier, les chefs d'accusation ont été élargis à "trafic d'influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique".

"Je me rendrai à la convocation des juges" et "je leur dirai ma vérité, qui est la vérité", a déclaré mercredi le candidat de la droite, tout en dénonçant une enquête basée sur "la simple base d'un rapport de police manifestement à charge". "Nombre de mes soutiens parlent d'un assassinat politique. C'est un assassinat", n'a-t-il pas hésité à affirmer. Avant de renchérir : "Ce n'est pas moi seulement qu'on assassine, c'est l'élection présidentielle, c'est le vote des électeurs de la droite et du centre qui est fauché".

Dans un discours solennel aux accents gaulliens, minutieusement préparé, François Fillon en a appelé "au peuple français et à lui seul". "Seul le suffrage universel et non pas une procédure à charge peut décider de qui sera le prochain président de la République. Je ne céderai pas, je ne me rendrai pas, je ne me retirerai pas", a-t-il martelé.

Fin janvier, la candidat de la droite avait d'abord affirmé qu'il se retirerait s'il était mis en examen, avant de faire machine arrière mi-février. François Fillon s'est une nouvelle fois présenté mercredi comme victime de la justice. "L'Etat de droit a été systématiquement violé (...), la présomption d'innocence a complètement et entièrement disparu", a-t-il affirmé.

Dimanche, il avait par ailleurs accusé le gouvernement de laisser perdurer un "climat de quasi-guerre civile".

Depuis le déclenchement du PenelopeGate, François Fillon essaie de continuer sa campagne dans un contexte des plus troublés, mais ne s'exprime plus que dans des lieux fermés comme des entreprises ou des médiathèques, de crainte que ses déplacements ne soient à nouveau perturbés par des concerts de casserole organisés par des manifestants.

D'après plusieurs sondages, l'ex-grand favori de la présidentielle après sa victoire triomphale à la primaire de la droite fin novembre serait éliminé dès le premier tour de la présidentielle au profit de la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen et du fondateur du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron.

En début d'après-midi mercredi, on apprenait que François Fillon allait finalement se rendre dans la journée au Salon de l'agriculture.

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