KUALA LUMPUR, 21 février (Xinhua) -- Les médecins légistes n'ont découvert aucune trace de piqûre sur le corps du ressortissant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) décédé le 13 février dernier à l'aéroport de Kuala Lumpur et la cause de sa mort devra désormais être déterminée par un laboratoire, a annoncé mardi un haut responsable du ministère malaisien de la Santé.

Les prélèvements médico-légaux effectués sur l'homme, présenté par le vice-Premier ministre malaisien Ahmad Zahid Hamidi comme Kim Jong Nam, demi-frère du dirigeant de la RPDC Kim Jong Un, ont été envoyés à un laboratoire pour y être analysés afin de déterminer la cause du décès, a expliqué Noor Hisham bin Abdullah, directeur de la Santé au ministère, lors d'une conférence de presse.

M. Hisham n'a pas révélé ce qui a été découvert lors de l'examen post-mortem achevé le 15 février, mais il a souligné que tout le processus avait été "mené professionnellement".

Il a nié les rumeurs selon lesquelles une seconde autopsie avait été réalisée sur le défunt. Pour l'heure, aucun membre de la famille du défunt ne s'est fait connaître pour aider les autorités à effectuer une identification par ADN, a-t-il poursuivi.

Evitant la question d'un journaliste sur le type de toxine découvert dans le corps, M. Hisham a répondu qu'il fallait attendre les résultats du laboratoire.

On ne sait pas quand les résultats de l'examen post-mortem seront publiés, mais l'enquête sème déjà le trouble entre la Malaisie et la RPDC. L'ambassadeur de la RPDC en Malaisie, Kang Chol, a déclaré lundi qu'il n'avait pas confiance dans l'enquête de la police malaisienne et a accusé Kuala Lumpur d'être de mèche avec des "forces hostiles".

Interrogé sur les remarques de M. Kang, le Premier ministre malaisien Najib Razak a déclaré mardi que les commentaires du diplomate étaient "grossiers d'un point de vue diplomatique", a rapporté l'agence de presse officielle Bernama.

La Malaisie entretient de bonnes relations avec la RPDC et n'a aucune raison de donner une image négative du pays, a affirmé M. Najib, ajoutant: "Nous sommes très objectifs". La RPDC "devrait nous aider à découvrir la vérité. C'est plus important que faire des déclarations à l'emporte-pièce et sans fondement", a poursuivi M. Najib.

La police malaisienne a interpellé deux femmes suspectes, une Indonésienne et une Vietnamienne. Un ressortissant de RPDC, travaillant à Kuala Lumpur comme ingénieur dans les télécommunications, a également été interpellé.