(Xinhua/Li Muzi)
NEW YORK (Nations Unies), 28 août (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a estimé vendredi que la Chine méritait la reconnaissance de la communauté internationale pour sa contribution et ses sacrifices lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour lui, il est très important désormais que le monde tire les leçons du passé et regarde vers l'avant afin de construire un monde meilleur.
Dans un entretien avec des médias chinois accrédités à l'ONU avant son départ la semaine prochaine pour Beijing, M. Ban a estimé que "la contribution et les sacrifices de la Chine méritent tout à fait notre reconnaissance. Il faut lui rendre hommage pour ses souffrances".
L'armée impériale japonaise a envahi le nord de la Chine en 1931, avant de lancer une invasion à grande échelle en 1937. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus de 35 millions de Chinois ont été tués ou blessés lors de cette agression.
"Comme vous le savez, je viens à Beijing participer aux célébrations du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et aussi de la création des Nations Unies", a-t-il rappelé. M. Ban rejoindra dans la capitale chinoise 30 chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président russe Vladimir Poutine et la présidente sud-coréenne Park Geun-hye, à l'occasion de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise. Un grand défilé militaire sera organisé le 3 septembre à cette occasion.
Interrogé sur d'éventuelles inquiétudes japonaises quant à sa visite en Chine, M. Ban a estimé qu'il était très important pour la communauté internationale de "tirer les leçons du passé" et d'aller de l'avant. "Le monde entier commémore le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la plus tragique dans l'histoire de l'Humanité et en même temps l'élément fondateur des Nations Unies", a-t-il remarqué.
Rappelant qu'il s'était rendu en mai dernier en Pologne, "là où la Seconde Guerre mondiale a éclaté", en Ukraine et au défilé de la Victoire à Moscou le 9 mai, ainsi qu'envoyé en août à Hiroshima son haut représentant pour le désarmement Kim Wong-soo, M. Ban a expliqué qu'il a ainsi "essayé de tirer les leçons du passé et de voir comment elles pouvaient s'appliquer à l'avenir. Voilà pourquoi je vais en Chine".
"Il faut nous appuyer sur ces leçons pour avoir un avenir meilleur où les gens pourront vivre dans la dignité", a-t-il martelé.