KUALA LUMPUR, 7 août (Xinhua) -- "Mais après 1970, les Philippines ont illégalement occupé huit îles et récifs des îles chinoises de Nansha à travers quatre opérations militaires. Voilà comment sont nés ces différends territoriaux entre la Chine et les Philippines", a-t-il indiqué.
Sur le récif Ren'ai, qui fait partie des îles chinoises de Nansha, les Philippines ont illégalement amarré un vieux bateau de guerre en mai 1999 sous prétexte de "difficultés techniques". La Chine avait demandé à de nombreuses reprises aux Philippines de remorquer immédiatement ce bateau. Les Philippines avaient quant à elles exprimé de manière explicite et à plusieurs occasions qu'elles ne pouvaient pas le remorquer par "manque de pièces détachées".
Après quoi, les Philippines ont indiqué à la Chine qu'elle ne serait pas le premier pays à ne pas respecter la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC).
Cependant, plus de 15 ans se sont écoulés et le bateau est maintenant rouillé, et les Philippines, au lieu de tenir leur promesse, ont ouvertement déclaré qu'elles avaient discrètement introduit du béton et d'autres matériaux de construction dans le bateau.
Le 14 mars 2014, le ministère des Affaires étrangères philippin a fait savoir dans une déclaration que le but de faire échouer ce bateau de guerre était d'occuper le récif Ren'ai. Les Philippines ont ainsi révélé le mensonge de plus de 15 ans qu'elles avaient inventé et ont rompu leur promesse. C'est une vraie preuve de manque de crédibilité internationale, a déclaré M. Wang.
L'officiel chinois a également répliqué contre les déclarations des représentants japonais arguant que les îles et récifs artificiels en mer de Chine méridionale n'offre pas de droits légaux à leur propriétaire.
"Mais regardons un peu ce que le Japon a fait. Ces dernières années, le Japon a dépensé 10 milliards de yens (environ 80 millions de dollars) sur le petit atoll d'Okinotori, le transformant de facto en une île avec du ciment et de l'acier, et a ensuite revendiqué auprès des Nations Unies le droit à un plateau continental étendu de 200 miles nautiques au-delà de ses frontières côtières en tant que zone économique spéciale".
"Cependant, la plupart des membres de l'ONU ont considéré la demande du Japon comme irrecevable et l'ont donc rejetée", a-t-il indiqué.
"Le Japon devrait ainsi revoir ses propres déclarations et actions avant de critiquer les autres. Contrairement au Japon, la Chine a revendiqué son droit en mer de Chine méridionale il y a très longtemps, et n'a pas besoin de construire de nouvelles îles pour réclamer du territoire".
M. Wang a souligné que la Chine est de facto une victime des problèmes en mer de Chine méridionale.
"Afin de maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale, nous nous sommes grandement retenus".
La position de base de la Chine est de résoudre les différends relatifs à ce dossier via la négociation et la consultation sur la base du respect pour les faits historiques et le droit international, y compris pour la Convention de l'ONU sur le droit de la mer.
"Cette position ne changera jamais", a-t-il indiqué.
Après des négociations amicales entre la Chine et les pays de l'ASEAN, ils ont formulé ensemble une série de mécanismes pour gérer de manière correcte le dossier en mer de Chine méridionale.
L'un d'eux est une "double approche", qui indique que les différends devraient être adressés aux pays directement concernés via une consultation et une négociation amicales. Cette approche est également stipulée dans l'article 4 de la DOC, que la Chine et les pays de l'ASEAN se sont engagés à respecter. La Chine et les pays de l'ASEAN ont convenu de faire des efforts conjoints pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale.
"Je souhaite vous dire que la Chine et les pays de l'ASEAN sont parfaitement capables de maintenir la paix dans ces eaux", a précisé M. Wang.
Le second mécanisme concerne la mise en oeuvre de la DOC et la consultation sur la formulation du Code de conduite en mer de Chine méridionale (COC).
M. Wang a indiqué que jusqu'ici, la mise en oeuvre de la DOC a été menée sans accrocs, alors que des progrès ont été réalisés sur la formulation de la COC.
Troisièmement, la Chine a offert de discuter et de formuler des mesures préventives sur le contrôle des risques maritimes afin de fournir une nouvelle plate-forme de discussion pour les propositions et les idées soulevées par les parties concernées. "Cela pourra être mis en oeuvre une fois qu'un consensus sera atteint", a indiqué M. Wang.
Quant à la soi-disant proposition de "trois pauses" avancée récemment par les Etats-Unis, M. Wang a déclaré qu'elle était difficilement réalisable.
"Par exemple, de quoi sont constituées ces pauses? Les propositions des différentes parties sont contradictoires. Quels sont les critères de ces pauses? Qui déterminera les standards? Ces problèmes ne peuvent pas être résolus", a-t-il indiqué.
La Chine accueille toujours les commentaires constructifs sur le maintien de la paix et de la stabilité en mer de Chine méridionale; cependant, les propositions concernées doivent être réalisables, et faire deux poids deux mesures n'est pas permis", a-t-il ajouté. (à suivre)