LIBREVILLE, 11 juin (Xinhua) -- L'ancien Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet, en poste de septembre 2016 à janvier 2019, est décédé jeudi à Libreville, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Alain Claude Bilié By Nze sur les réseaux sociaux.
Diplomate de carrière et ancien ministre des Affaires étrangères, il fut promu Premier ministre par l'actuel chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba en remplacement de Raymond Ndong Sima.
Lorsque M. Bongo Ondimba a été foudroyé par un accident vasculaire cérébral (AVC) le 24 octobre 2018 au cours d'un séjour officiel en Arabie saoudite, M. Issoze Ngondet a consulté la Cour constitutionnelle pour garantir la stabilité des institutions.
Limogé de son poste de Premier ministre le 12 janvier 2019, il est nommé médiateur de la République. Il décline cette nomination et consacre sa carrière politique à l'Assemblée nationale, où il était député.
Selon sa biographie officielle, en 2009, M. Issoze Ngondet est entré au gouvernement en tant que ministre de l'Energie, des Ressources hydrauliques et des Nouvelles énergies puis est devenu ministre des Relations avec le Parlement et les Institutions constitutionnelles. En 2011, il devient ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique chargé de la réforme de l'Etat et, à partir de 2012, Ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l'Intégration régionale.
Alors qu'il est Premier ministre, son gouvernement ne parvient pas à organiser les élections législatives qui auraient dû se tenir en 2016. Le 30 avril 2018, la Cour constitutionnelle constate l'échec du gouvernement d'organiser ces élections et contraint le Premier ministre à la démission. L'Assemblée nationale, dont le mandat se prolongeait illégalement depuis 2016, est aussi dissoute. Ses prérogatives sont confiées au Sénat, la 2e chambre du Parlement gabonais.
M. Issoze Ngondet est reconduit par le chef de l'Etat le 3 mai 2018 et les élections législatives se tiennent finalement en octobre de la même année. Il est réélu député dans son fief de Makokou (nord-est) et c'est la dernière fonction publique qu'il occupait jusqu'à son décès.
"Je garde à l'esprit le souvenir d'un ami fidèle et loyal (...) C'est une perte immense pour notre pays", a réagi le président gabonais dans un tweet.
