Les discussions entre les Etats-Unis et Cuba avancent bien, au rythme cubain (Raul Castro)

Publié le 2015-05-13 à 11:23 | french.xinhuanet.com

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LA HAVANE, 12 mai (Xinhua) -- Le président cubain Raul Castro a déclaré mardi que les négociations avec les Etats-Unis pour restaurer des relations formelles "avancent bien" et "à notre propre rythme", notant qu'ils ne veulent pas prendre de mesure qui pourrait heurter les intérêts du peuple cubain.

S'adressant aux journalistes à l'aéroport international de La Havane après avoir rencontré le président français François Hollande, qui a conclu sa visite d'un jour à Cuba avant de se rendre à Haïti, M. Castro a mentionné les progrès des discussions entre La Havane et Washington qui ont débuté en janvier après plus de cinq décennies d'hostilité.

"De nombreuses personnes se demandent et critiquent pourquoi nous avançons très lentement" dans les négociations, a indiqué M. Castro. "Pourquoi se presser? Pour faire des erreurs?".

"Nous ne voulons pas prendre de mesure qui sacrifierait notre peuple. C'est la chose la plus importante", a été cité M. Castro par l'agence de presse Prensa Latina, basée à La Havane.

Il a appelé Washington à lever son embargo commercial contre la nation insulaire, et a demandé le retour de Guantanamo, que Cuba maintient comme occupé illégalement par les Etats-Unis. Ce sont les deux conditions qu'a déterminées Cuba pour arriver à la phase de normalisation des discussions.

Après que les deux pays ont annoncé en décembre leur décision de restaurer leurs liens, ils ont tenu jusqu'ici trois sessions de négociations sur un large éventail de sujets, dont l'ouverture d'ambassades dans leurs capitales respectives. En réponse à la demande de Cuba, le président américain Barack Obama a ordonné le mois dernier que Cuba soit retirée de la liste américaine des Etats soupçonnés de soutenir le terrorisme.

Une fois que le décret entrera en vigueur fin mai, les deux pays seront capables de nommer des ambassadeurs, a déclaré M. Castro.

Quant à l'ouverture d'ambassades à Washington et à La Havane, le dirigeant cubain a indiqué que les termes de déplacements restreints de diplomates américains autour de l'île doivent être encore discutés, de même que les restrictions identiques pour les diplomates cubains sur le sol américain.

Washington souhaite que ses diplomates aient la même liberté de se déplacer librement sur l'île sans demander permission au gouvernement cubain, tout comme ils le font en Russie, en Chine et au Vietnam. Cuba a cependant avancé que de telles restrictions sont nécessaires.

"Ce qui m"inquiète le plus est que les diplomates américains continueront de faire ici les choses illégales qu'ils font depuis toujours, et cela ne peut être permis", a indiqué M. Castro, ajoutant qu'ils doivent adhérer à des accords internationaux sur le sujet adopté dans la Convention de Vienne de 1948.

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