NEW YORK (Nations Unies), 10 avril (Xinhua) -- La situation humanitaire "s'aggrave d'heure en heure" au Yémen, a déploré vendredi le coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour le pays, Johannes van der Klaauw, soulignant que l'escalade récente du conflit met des millions de personnes en danger de mort.

"Nous ne devons pas oublier que le conflit actuel au Yémen intervient dans le contexte d'une crise humanitaire prolongée, dont l'ampleur et la complexité en font l'une des plus importantes au monde", a déclaré M. van der Klaauw à la presse à Genève, en Suisse.

"C'était déjà le cas auparavant, et le conflit actuel a aggravé la situation et a rendu la population encore plus vulnérable", a-t-il ajouté, soulignant qu'avant la montée en puissance des combats ces dernières semaines, 16 des 25 millions d'habitants du Yémen avaient déjà besoin d'une assistance humanitaire.

Les attaques au sol et les frappes aériennes qui s'étendent désormais à la plupart du territoire viennent rapidement à bout "du peu qu'il restait" de services de base, y compris l'accès aux soins de santé, à l'eau potable et à la nourriture, a précisé le coordonnateur humanitaire.

De plus, M. van der Klaauw a insisté sur le fait que des milliers de familles yéménites ont dû fuir leur domicile en raison des combats, donnant lieu à des déplacements de population en direction de Djibouti et de la Somalie.

"Nous faisons de notre mieux pour fournir des services d'assistance et de protection, dans la mesure du possible, grâce au personnel national des Nations Unies et d'ONGs internationales, ainsi que via un solide réseau d'ONGs nationales, implantées dans les communautés", a déclaré M. van der Klaauw.

Le coordonnateur humanitaire de l'ONU au Yémen a ainsi appelé à "une pause humanitaire immédiate" dans les combats afin que les travailleurs humanitaires soient en mesure de fournir une aide d'urgence en toute sécurité dans l'ensemble des zones touchées par le conflit. M. van der Klaauw a également exhorté toutes les parties à protéger les populations et infrastructures civiles.