PARIS, 24 septembre (Xinhua) -- La France a connu mardi une nouvelle journée de manifestations contre la réforme des retraites ainsi que des grèves qui ont perturbé les transports. Après la RATP (régie autonome des transports parisiens), les professions libérales, le syndicat Force Ouvrière, la Confédération générale du travail (CGT) appelait à son tour à défiler derrière le mot d'ordre: "Emploi, salaires, services publics, retraites : stoppons la régression sociale !".
Plusieurs milliers de manifestants ont répondu mardi à l'appel lancé par le syndicat CGT mi-juillet au moment de la remise du rapport de Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites.
Pas moins de 150 manifestations étaient annoncées à travers le pays lors de cette journée de grève qui a engendré des perturbations dans les transports.
L'intervention à la télévision du Premier ministre, Edouard Philippe, le 12 septembre dernier, destinée à rassurer sur le dossier épineux et complexe des retraites, n'a manifestement pas porté ses fruits. Le 13 septembre, le mouvement de grève à la RATP a été largement suivi, provoquant une paralysie des transports en commun franciliens. Les syndicats de la RATP ont appelé à une nouvelle mobilisation à partir du 5 décembre.
Le 16 septembre, ce sont les professions libérales (avocats, médecins, infirmières, pilotes...) pourtant peu portées à ce type d'action qui ont à leur tour défilé à Paris et à travers le pays pour protester contre la réforme envisagée par le gouvernement prévoyant la fin des 42 régimes de retraites actuels en faveur d'un régime unique à points.
Le 21 septembre, le syndicat Force ouvrière a quant à lui rassemblé plusieurs milliers de personnes à Paris.
Selon le cabinet Occurrence, 12 300 personnes ont défilé mardi à Paris. Le cortège emmené par le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez s'est élancé de la place de la République en début d'après-midi en direction de la place de la Nation.
Selon les chiffres officiels disponibles, quelque 3 700 personnes ont défilé à Marseille, 3 200 à Lyon, 1 800 au Havre, 1 300 à Rouen, 1 000 à Clermont-Ferrand, 1 000 à Nice, 1 200 à Rennes, 800 à Strasbourg et 850 à Grenoble. De nombreuses actions ont également été menées dans des petites villes.
La concertation avec les organisations syndicales et patronales, débutée il y a près de deux ans, doit reprendre jusqu'au mois de décembre pour tenter de trouver enfin un accord sur l'âge de départ ou la durée de cotisation.
Des consultations citoyennes ont également été annoncées.
Le gouvernement français prévoit de faire voter le projet de loi sur les retraites d'ici juillet 2020.