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Charme et mœurs du vieux Beijing (II)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2016-07-13 à 10:09


(Source: la maison d'édition Foreign language teaching and research press)

Le quartier animé de Tianqiao

Tianqiao, « Pont du ciel », est un quartier célèbre qui attire les visiteurs en tant que vitrine du folklore du vieux Beijing. C’était dans ce quartier que se regroupaient, autrefois, les différents spectacles de théâtre, d’opéra, de musique et d’acrobatie. On y trouvait également salles de jeu, restaurants, maisons de thé, petits plats vendus sur étalage et drugstores-mercerie en coin de rue.

Le développement du quartier a commencé au début du siècle dernier. Les spectacles de chant et de musique à Tianqiao comprenaient l’opéra de Pékin, l’opéra de Hebei, l’opéra Ping, l’ombre chinoise et les marionnettes, mais aussi le conte oral, le dialogue comique et le récit chanté à la viole monocorde. Les numéros traditionnels d’acrobatie comprenaient danse des rubans, prouesses à vélo, sauts à travers des cercles enflammés, traversée du mur de couteaux, trapèze, qigong, tours de magie et prestidigitation.

On trouve dans les rues de Tianqiao toutes sortes de nourritures traditionnelles et populaires de Pékin. Parmi les 110 variétés recensées, il y a le caillé de soja, la purée de blé, le doufu frit, la galette de sésame, les tripes sautées, le foie sauté...Les marchandises vendues ici sont aussi très variées : mercerie, tissus, meubles, chaussures, pneus usagés, ustensiles neufs ou d’occasion, ferraille, bibelots anciens, vieux livres… des objets d’occasion en grande majorité. Des deux côtés de la rue se trouvent cabinets de prothèses dentaires, pharmacies, diseurs de bonne aventure, tireurs d’horoscope et barbiers… Autour du Pont du ciel toutes sortes d’activités animent le quartier.

Les artistes de rue étaient principalement des chanteurs d’opéra régional, des acrobates, des joueurs de musique folklorique, des acteurs de cirque et des pratiquants d’arts martiaux. Vers la fin de l’empire Qing, le quartier assista à trois reprises au phénomène de performances marginales de la part de huit artistes au physique insolite et au comportement excentrique faisant montre de techniques tellement prodigieuses qu’on les appelait les « Huit monstres ». Ils excellaient dans les spectacles de dialogues comiques, de techniques vocales, d’airs régionaux, de boites à images ou de qigong. Un adepte du qigong surnommé « Roi des Idiots » était capable de briser une pile de briques d’un seul coup de la main et de casser une pierre en deux avec l’index, le majeur et l’annulaire d’une seule main, sous les acclamations des spectateurs.

Le phénomène des « Huit monstres » se renouvela encore deux fois. À côté d’eux, d’autres acteurs gagnaient aussi l’admiration du public et devenaient célèbres grâce à leur performance. Un spécialiste surnommé « Marre tout le monde » imitait à merveille une conversation à plusieurs avec seulement sa propre voix, la bouche cachée derrière un éventail. Son numéro fétiche, Cinq garçons troublent la classe, était un festival d’effets sonores. Il commençait par un ronflement, interrompu par le chant du coq au petit matin ; on entendait alors la mère réveiller le père et donner le biberon au bébé, puis son fils aîné faire pipi. Le père se levait en baillant, allait au moulin et sortait son âne ; on entendait le bruit de la porte qui s’ouvrait et se refermait pendant que l’âne s’éloignait au rythme du tintement des cloches. À la maison, la mère pressait son grand fils de partir pour l’école. Le garçon lui demandait de l’argent pour acheter des brioches avant de s’en aller en sifflotant. À l’école, les élèves d’une classe récitaient un texte tous ensemble, la lecture se transformait en bavardage dès que le professeur tournait le dos et se terminait dans un tumulte de rires, de pleurs, de sifflements et de cris furieux… Tous ces sons étaient imités à la perfection.

Le public de Tianqiao venait principalement des quartiers populaires. L’ambiance chaleureuse, la cohue de la foule, les drapeaux et les rubans colorés, de multiples petits plats et de friandises appétissantes leur procuraient un sentiment de satisfaction, de bonheur et de bien-être.

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Charme et mœurs du vieux Beijing (II)

French.xinhuanet.com | Publié le 2016-07-13 à 10:09


(Source: la maison d'édition Foreign language teaching and research press)

Le quartier animé de Tianqiao

Tianqiao, « Pont du ciel », est un quartier célèbre qui attire les visiteurs en tant que vitrine du folklore du vieux Beijing. C’était dans ce quartier que se regroupaient, autrefois, les différents spectacles de théâtre, d’opéra, de musique et d’acrobatie. On y trouvait également salles de jeu, restaurants, maisons de thé, petits plats vendus sur étalage et drugstores-mercerie en coin de rue.

Le développement du quartier a commencé au début du siècle dernier. Les spectacles de chant et de musique à Tianqiao comprenaient l’opéra de Pékin, l’opéra de Hebei, l’opéra Ping, l’ombre chinoise et les marionnettes, mais aussi le conte oral, le dialogue comique et le récit chanté à la viole monocorde. Les numéros traditionnels d’acrobatie comprenaient danse des rubans, prouesses à vélo, sauts à travers des cercles enflammés, traversée du mur de couteaux, trapèze, qigong, tours de magie et prestidigitation.

On trouve dans les rues de Tianqiao toutes sortes de nourritures traditionnelles et populaires de Pékin. Parmi les 110 variétés recensées, il y a le caillé de soja, la purée de blé, le doufu frit, la galette de sésame, les tripes sautées, le foie sauté...Les marchandises vendues ici sont aussi très variées : mercerie, tissus, meubles, chaussures, pneus usagés, ustensiles neufs ou d’occasion, ferraille, bibelots anciens, vieux livres… des objets d’occasion en grande majorité. Des deux côtés de la rue se trouvent cabinets de prothèses dentaires, pharmacies, diseurs de bonne aventure, tireurs d’horoscope et barbiers… Autour du Pont du ciel toutes sortes d’activités animent le quartier.

Les artistes de rue étaient principalement des chanteurs d’opéra régional, des acrobates, des joueurs de musique folklorique, des acteurs de cirque et des pratiquants d’arts martiaux. Vers la fin de l’empire Qing, le quartier assista à trois reprises au phénomène de performances marginales de la part de huit artistes au physique insolite et au comportement excentrique faisant montre de techniques tellement prodigieuses qu’on les appelait les « Huit monstres ». Ils excellaient dans les spectacles de dialogues comiques, de techniques vocales, d’airs régionaux, de boites à images ou de qigong. Un adepte du qigong surnommé « Roi des Idiots » était capable de briser une pile de briques d’un seul coup de la main et de casser une pierre en deux avec l’index, le majeur et l’annulaire d’une seule main, sous les acclamations des spectateurs.

Le phénomène des « Huit monstres » se renouvela encore deux fois. À côté d’eux, d’autres acteurs gagnaient aussi l’admiration du public et devenaient célèbres grâce à leur performance. Un spécialiste surnommé « Marre tout le monde » imitait à merveille une conversation à plusieurs avec seulement sa propre voix, la bouche cachée derrière un éventail. Son numéro fétiche, Cinq garçons troublent la classe, était un festival d’effets sonores. Il commençait par un ronflement, interrompu par le chant du coq au petit matin ; on entendait alors la mère réveiller le père et donner le biberon au bébé, puis son fils aîné faire pipi. Le père se levait en baillant, allait au moulin et sortait son âne ; on entendait le bruit de la porte qui s’ouvrait et se refermait pendant que l’âne s’éloignait au rythme du tintement des cloches. À la maison, la mère pressait son grand fils de partir pour l’école. Le garçon lui demandait de l’argent pour acheter des brioches avant de s’en aller en sifflotant. À l’école, les élèves d’une classe récitaient un texte tous ensemble, la lecture se transformait en bavardage dès que le professeur tournait le dos et se terminait dans un tumulte de rires, de pleurs, de sifflements et de cris furieux… Tous ces sons étaient imités à la perfection.

Le public de Tianqiao venait principalement des quartiers populaires. L’ambiance chaleureuse, la cohue de la foule, les drapeaux et les rubans colorés, de multiples petits plats et de friandises appétissantes leur procuraient un sentiment de satisfaction, de bonheur et de bien-être.

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