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"Les pays de la région doivent pouvoir définir leurs projets et intérêts spécifiques [...] non seulement pour renforcer leurs liens avec la Chine, mais aussi pour améliorer notre compétitivité et développer notre commerce inter-régional", a-t-il ajouté. L'Amérique latine, aux dires de M. Rosales, commence à comprendre le rôle que la Chine joue dans l'économie mondiale, les propositions et les initiatives chinoises étant en train de redessiner la carte économique mondiale. La Banque asiatique d'investissements dans les infrastructures (BAII), proposée par la Chine et qui regroupe 57 membres fondateurs venant d'Asie et du reste du monde, en est un exemple, a cité M. Rosales, notant que le Brésil, pays d'Amérique latine, fait justement partie des membres fondateurs. Les initiatives chinoises "une Ceinture et une Route" en sont un autre exemple, décrit par M. Rosales comme "la proposition la plus audacieuse et la plus innovatrice dans le programme mondial" d'aujourd'hui. La Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du 21e siècle relient ensemble la Chine, l'Europe, l'Eurasie, l'Afrique et le Moyen-Orient, pour d'une certaine façon faire revivre l'ancienne Route de la soie. Cette vision est aussi "spectaculaire" que réalisable, étant donné qu'il existent déjà des lignes ferroviaires partant de Chine et allant jusqu'en Espagne et en Allemagne et un train utilisé par des entreprises telles que BMW, Mercedes-Benz et Hewlett-Packard reliant Shanghai à l'Europe, a estimé M. Rosales. De tels méga-projets démontrent "un lien croissant entre la Chine et l'Europe, incluant la Russie et l'Ukraine, et reliant le géant asiatique à l'Eurasie et à l'Europe", a-t-il indiqué. "Tout cela redessine la carte économique mondiale, et notre plus grande crainte, en tant que Latino-Américains, est d'être exclus de ce projet si nous ne présentons pas de proposition pour nous insérer dans cette nouvelle réalité", a averti M. Rosales. Pour éviter que ce scénario n'ait lieu, les pays latino-américains devraient travailler pour réduire les écarts dans les infrastructures et les télécommunications, diversifier leurs exportations, incorporer plus de nouvelles technologies dans le processus de fabrication, et faire des progrès dans les domaines approuvés par le forum Chine-CELAC, a-t-il proposé. "Les projets d'infrastructures permettront une plus grande connectivité non seulement avec la Chine, mais aussi avec la région, et cela stimulera l'activité du travail, des produits et des services, qui produiront à leur tour plus d'activités économiques et plus d'emplois", a expliqué M. Rosales. Au cours des cinq dernières années, une succession de dirigeants chinois ont visité le siège de la CEPALC à Santiago, ce qui "est un grand honneur et nous rend vraiment fiers", a-t-il affirmé. "Cela signifie que notre travail acharné n'est pas en vain et que les efforts de la CELAC ont été reconnus, ce qui renforce notre engagement à continuer de travailler avec détermination sur un sujet qui est essentiel pour le développement de l'Amérique latine", a-t-il conclu.
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