BEIJING, 12 mars (Xinhua) -- Le président de la Cour populaire suprême (CPS) Zhou Qiang a mis jeudi en garde contre certaines faiblesses du système des tribunaux chinois, dénonçant notamment le manque de conscience et d'éthique professionnelle de certains juges et l'implication de ces derniers dans la corruption.
M. Zhou s'est ainsi exprimé alors qu'il présentait le rapport d'activité de la CPS devant l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), dans le cadre de la session annuelle de cette dernière.
D'autres problèmes, tels que la bureaucratie et les dépenses excessives, subsistent au sein du système des tribunaux, a-t-il révélé.
L'année dernière, quelque 1.937 juges et employés de tribunaux ont été sanctionnés pour violation de la loi et des règlements, soit 172,8% de plus que l'année précédente.
Parmi ces personnes, 863 ont abusé de leurs pouvoirs, soit plus du double par rapport à 2013. 138 d'entre elles ont été poursuivies par la justice.
En listant les problèmes dont le public se plaint le plus, le président de la CPS a promis davantage d'efforts pour prévenir les condamnations erronées, simplifier les procédures judiciaires et éviter différentes normes en matière de verdicts.
Il a pointé du doigt l'incompétence de certains juges et a expliqué que de nombreux tribunaux étaient en sous-effectif.
En raison d'une augmentation rapide du nombre de procès et de l'apparition de nouveaux types de crimes, nombre de tribunaux locaux sont surchargés et manquent de juges compétents, a noté M. Zhou, ajoutant que dans les régions plus développées de l'est, un juge traitait en moyenne 300 procès par an.
Dans les régions peuplées de minorités ethniques, les tribunaux ont un besoin urgent de juges qui parlent à la fois le mandarin et la langue ethnique locale.
Il s'est engagé à s'attaquer à ces problèmes au cours de l'année à venir, en améliorant notamment la procédure de sélection des juges et en renforçant le soutien aux tribunaux des régions reculées et moins développées.