L'attractivité de la BAII se justifie par le besoin de développement et la volonté de coopération (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-03-20 à 20:35 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 20 mars (Xinhua) -- La Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) a récemment eu le vent en poupe, de plus en plus de pays occidentaux ayant montré leur intérêt à se joindre à cette institution créée à l'initiative de la Chine.

Cette attractivité croissante trouve son origine dans le besoin impératif des participants pour le développement et dans leur volonté pour la coopération.

Dans le sillage de la Grande-Bretagne, trois pays européens, à savoir l'Allemagne, la France et l'Italie, ont confirmé mardi leur intention respective de s'investir dans la BAII en tant que membres fondateurs, sans parler du Luxembourg, qui a lui soumis sa candidature.

De plus, l'Australie, qui avait rejeté l'offre de la Chine l'année dernière, semble revenir sur sa position précédente en faisant part de son intérêt à rejoindre la banque avec un apport de trois milliards de dollars australiens (2,3 milliards de dollars américains).

Le fait que les économies majeures de la zone euro, de même que l'Australie, ont choisi de donner un "vote de confiance" à la banque malgré la pression extérieure montre que la BAII est une institution financière qui sert les intérêts et répond aux exigences de toutes les parties prenantes.

Alors que l'avenir de l'économie mondiale sera orienté vers l'Asie, un énorme potentiel pour la construction des infrastructure dans cette région émerge, ce qui devrait apporter d'énormes opportunités commerciales dans le monde. En rejoignant la nouvelle banque, les participants ont ainsi ancré leurs parts dans les investissements en Asie, actuellement en plein essor.

Selon les statistiques, d'ici 2020, environ huit milliards de dollars d'investissements seront nécessaires dans la région Asie-Pacifique, où les infrastructures sont en forte expansion. Certes, la Banque mondiale (BM) et la Banque asiatique de développement (BAD) peuvent apporter leur aide, mais elles ne peuvent tout couvrir.

La BAII, dotée d'un capital initial de 50 milliards de dollars, pourrait jouer un rôle complémentaire à la BM et à la BAD. Un travail en synergie au sein de toutes ces institutions s'avère indispensable pour aboutir à une situation gagnant-gagnant.

Il n'y a pas lieu de s'inquiéter de l'hypothèse arguant que la BAII pourrait éroder les institutions multilatérales et restructurer le pouvoir du monde, la banque n'étant rien d'autre qu'un bon complément à l'actuel système de gouvernance mondiale.

La BAII, qui préconise une coopération commune et mutuellement bénéfique, est une plate-forme ouverte pour un développement inclusif, ce qui marque un autre élément ayant gagné les pays européens et l'Australie.

Le développement de l'économie asiatique étant une tendance irrésistible à notre ère, il serait donc conseillé aux pays occidentaux de profiter de l'occasion que présente la BAII pour réaliser et promouvoir leur propre développement. Mieux vaut tard que jamais.

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