BANGUI, 14 mai (Xinhua) -- Une commission d'enquête spéciale sur des violations des droits de l'homme qui auraient été commises par des militaires en Centrafrique a été installée vendredi à Bangui.
Forte de 18 membres, elle dispose de trois mois pour mener des investigations sur les allégations soulevées par les experts des Nations Unies et produire au terme du même délai un rapport destiné à être rendu public, a précisé le ministre de la Justice par intérim, Arnaud Djoubaye Abazen.
Il a ajouté que la commission, saisie suivant les faits et non personnes, avait aussi le pouvoir de répertorier toutes les violations commises par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et les forces multinationales pendant toute la période des conflits armés.
Les résultats de ces enquêtes, a poursuivi le ministre, seront fidèlement rendus publics, permettant au parquet de déterminer les responsabilités et de s'assurer que les auteurs présumés de crimes fassent l'objet de poursuites pénales.
Cette commission d'enquête spéciale a été créée le 4 mai dernier par le gouvernement après que des experts onusiens ont remis à la présidence du pays une liste d'accusations de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire qui auraient été commises lors de la contre-offensive fin 2020 de l'armée, appuyée par des éléments russes et rwandais, contre les rebelles. Fin