BANGUI, 11 novembre (Xinhua) -- Les 292 ex-combattants désarmés, démobilisés et qui sont éligibles pour leur incorporation dans les Forces de défense et de sécurité, comprenant les Forces armées centrafricaines (FACA), la police et la gendarmerie, ont été présentés ce mercredi au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avant d'intégrer les différents centres de formation, a constaté sur place ce mercredi un correspondant de Xinhua.
D'après le colonel Achille Ismaël Kouagou Kongondo, ministre délégué en charge du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR), ces 292 ex-combattants, parmi lesquels quinze femmes, proviennent de dix groupes armés sur quatorze qui avaient été signataires de l'Accord politique de paix et de réconciliation en République centrafricaine du 6 février 2019.
Il a ajouté que dans le processus du recrutement dans les forces de défense et de sécurité, des quotas avaient été prévus pour chaque groupe armé. Les leaders des groupes armés ont donc dressé la liste des candidats, qui ont fait l'objet de tests de niveau, ont été soumis à des examens médicaux rigoureux et ont fait l'objet d'une enquête psychologique.
En s'adressant à ces ex-combattants, le président Touadéra, tout en saluant leur engagement en faveur de la paix, leur a rappelé qu'ils ne relèvent plus des commandants des groupes armés mais qu'ils sont désormais sous le commandement de l'état-major de l'armée nationale.
Pour cela, il les a instruit de "rentrer dans la République" afin de servir et de défendre leur pays ainsi que leurs concitoyens.
Le chef de l'Etat a demandé aux instructeurs d'inculquer dans l'esprit de ces jeunes recrues le sens des droits de l'homme, le droit international humanitaire, le patriotisme, la discipline militaire et l'esprit de corps.
Depuis le processus de pacification de la République centrafricaine avec le DDRR, de nombreux ex-combattants ont été orientés vers les Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), un corps hybride composé de militaires, de gendarmes, de policiers et d'ex-combattants. D'autres ont été formés à des métiers de leur choix dans le cadre de la réintégration socio-économique, puis installés à leur propre compte.