(COVID-19) Le Cameroun au stade 2 de l'épidémie avec 658 cas confirmés

French.xinhuanet.com|Publié le 2020-04-06 à 20:37
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YAOUNDE, 6 avril (Xinhua) -- Le Cameroun est au stade 2 de l'épidémie de COVID-19 dont l'objectif est de freiner la propagation du virus sur le territoire, a affirmé dimanche soir le ministre camerounais de la Santé publique Manaouda Malachie.

"J'ai bien peur qu'on soit à ce jour, déjà dans une transmission communautaire donc au stade 2 de l'épidémie", a indiqué sur twitter le ministre interrogé par des internautes sur l'ampleur de la transmission locale au Cameroun.

Le pays d'Afrique centrale a annoncé son premier cas de COVID-19 le 6 mars. Un mois plus tard, il compte en date de lundi matin 658 cas confirmés dont 9 décès et 17 guérisons, selon le dernier bilan officiel.

Dans l'épidémiologie, le stade 1 est celui où la priorité est de stopper l'introduction du virus, suivi par le stade 2 ayant pour objectif de freiner la propagation.

Le pic de l'épidémie est au stade 3 caractérisé par une circulation active du virus, et la stratégie devient l'atténuation des effets de la pandémie. L'épidémie prend fin au stade 4.

"La situation, bien que prenant de l'ampleur, reste sous contrôle car nous recherchons les cas et les mettons en isolements", a rassuré M. Manaouda via twitter.

Le Cameroun est actuellement le deuxième pays d'Afrique subsaharienne le plus touché par le nouveau coronavirus après l'Afrique du Sud, qui compte 1.655 cas, selon les chiffres officiels (données partielles).

Face à l'essor de la contagion, le gouvernement camerounais a réquisitionné des bâtiments pour renforcer la riposte contre la pandémie.

Ainsi, dans la capitale Yaoundé, deux nouveaux centres de prise en charge sont en cours d'aménagement au stade militaire et dans l'ancien bâtiment du supermarché Orca, ce qui devrait permettre d'accroitre la capacité d'accueil jusqu'à 3.000 lits, selon le ministère de la Santé publique.

Depuis le 18 mars, une série mesures barrières ont été mise en place par le gouvernement camerounais. Celles-ci, qui comprennent entre autres la fermeture des frontières, le confinement des personnes à haut risque, la restriction des rassemblements massifs et des déplacements, n'ont pas été scrupuleusement respectées par la population.

"Certains de nos compatriotes ne nous facilitent pas la tâche, mettant ainsi en danger la vie des autres", a regretté M. Manaouda, appelant les populations à rester confinées autant que faire se peut, et à se couvrir le nez et la bouche en sortant de chez elles.

Depuis ces derniers jours, le port d'un masque de protection est devenu obligatoire pour tous ceux qui désirent s'approcher de certains hôpitaux et services publics, à l'instar de l'hôpital général de Yaoundé, et les instances publiques de la région camerounaise du Sud-Ouest.

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