NAIROBI, 2 avril (Xinhua) -- Le pouvoir judiciaire kenyan a annoncé jeudi qu'il avait libéré quelque 4.800 prisonniers qui purgeaient des peines pour des délits mineurs afin d'aider à contenir la propagation du nouveau coronavirus dans le pays.
David Maraga, président de la Cour suprême, a déclaré que les prisonniers qui purgeaient des peines de prison de moins de six mois ont été libérés par la Haute Cour au cours des deux dernières semaines après l'examen de leur dossier.
"Les nouveaux détenus sont isolés pour réduire le risque d'infection et les déplacements des détenus ont été grandement limités. Les visites dans les prisons ont été suspendues, y compris les visites dans les locaux du personnel. Le travail pénitentiaire a également été réduit au strict minimum", a précisé M. Maraga dans un communiqué publié jeudi à Nairobi.
Il a indiqué que la décision d'isoler les détenus respectait strictement les mesures de sécurité mises en place par le ministère de la Santé contre le coronavirus en ce qui concerne la distanciation sociale et les normes d'hygiène.
Le juge en chef a déclaré que cette décision s'était également fondée sur la nécessité de décongestionner les prisons kenyanes à cause de l'épidémie de coronavirus dans le pays.
"Les acteurs du secteur de la justice adopteront la technologie et des plans sont en cours pour permettre aux détenus de participer à des procès virtuels étant donné que les prisonniers ne sont plus présents aux audiences publiques", a ajouté M. Maraga.
Le Kenya a jusqu'à présent confirmé 81 cas de COVID-19, trois guérisons et un décès dans un contexte de mesures strictes, notamment un couvre-feu nocturne et la suspension des vols internationaux, pour aider à contenir la propagation du virus.
