TRIPOLI, 26 janvier (Xinhua) -- La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a regretté samedi que les violations de l'embargo sur les armes en Libye se poursuivent, alors que des combats opposent toujours le gouvernement d'union nationale (GNA, reconnu par l'ONU) à l'Armée nationale libyenne (ANL), la puissante milice basée dans l'est du pays.
La MANUL a indiqué dans un communiqué qu'elle regrettait "profondément" la poursuite de ces violations "flagrantes" de cet embargo et survenues "même après les engagements pris à cet égard par les pays concernés lors de la Conférence internationale sur la Libye à Berlin".
Le 19 janvier, les participants à cette conférence dans la capitale allemande étaient convenus de respecter l'embargo sur les armes imposé à la Libye par le Conseil de sécurité de l'ONU.
De nombreux vols cargo et autres ont été vus arrivant sur des aéroports de l'est et de l'ouest de la Libye ces derniers jours, apportant "armes avancées, blindés, conseillers et combattants" aux parties prenantes au conflit, a dénoncé la MANUL, condamnant ces agissements "qui menacent de plonger le pays dans un cycle renouvelé et intensifié de combats".
L'ANL mène depuis avril 2019 une campagne militaire pour tenter de s'emparer de Tripoli et de renverser le GNA. On estime que les combats ont fait des milliers de tués et de blessés, ainsi que plus de 150.000 déplacés.
Les deux parties rivales étaient convenues de faire taire leurs armes le 12 janvier dernier, mais s'accusent mutuellement depuis d'avoir violé cette trêve.