CONAKRY, 21 janvier (Xinhua) -- Suite à l'appel à manifester lancé mardi par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), composé de partis politiques et de membres de la société civile, la prison civile de Dalaba a été attaquée et 17 détenus ont été libérés par les manifestants, a annoncé le ministre de la Sécurité et de la Protection civile Albert Damantang Camara dans un communiqué officiel.
Dans cette préfecture de Dalaba située à plus de 400km au nord-est de Conakry, le commissariat central de police a été saccagé et pillé, tandis que trois fusils ont été dérobés.
Toutefois, le ministre a précisé que les armes volées étaient rangées dans l'armurerie, à laquelle les agents n'ont pas accès en raison de l'interdiction formelle de détenir et de faire usage d'armes létales dans le cadre du maintien de l'ordre.
Dans plusieurs villes, notamment dans les fiefs de l'opposition, des édifices publics tels que des commissariats, des postes de gendarmerie ou des résidences de préfets ont fait l'objet d'attaques de la part des manifestants.
Dans la capitale, cette journée de manifestation du FNDC a provoqué une perturbation de la circulation dans plusieurs communes et sept voitures ont été incendiées par des personnes non identifiées.
Dans son communiqué, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a prévenu les auteurs de ces agissements qu'il s'agit d'infractions dont les peines peuvent aller jusqu'à la réclusion criminelle. Par ailleurs, plusieurs d'entre eux ont déjà été identifiés, et certains interpellés.