ALGER, 23 septembre (Xinhua) -- Poursuivis pour "complot contre l'autorité de l'Etat" et "atteinte à l'autorité de l'Armée", deux anciens chefs du renseignement, un des frères de l'ex-président et une responsable d'un parti politique ont comparu lundi devant le tribunal militaire de Blida, une province située à 50 km au sud-ouest d'Alger.
Il s'agit de Athmane Tartag et Mohamed Mediène, tous deux généraux et anciens chefs du service du renseignement, de Saïd Bouteflika, frère et conseiller du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika, ainsi que de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, un parti d'opposition de gauche).
En détention depuis le 5 mai pour les trois premiers et quatre jours plus tard pour Mme Hanoune, les quatre individus sont passibles d'une peine de réclusion criminelle allant de cinq à dix ans, selon l'article 284 du Code de justice militaire.
De grandes personnalités politiques, de hauts gradés de l'armée et d'éminents hommes d'affaires algériens sont derrière les barreaux dans le cadre d'une large opération "Mains propres", enclenchée à l'issue des manifestations de rue rythmant le quotidien de l'Algérie depuis le 22 février dernier, lesquelles réclament chaque vendredi d'en finir avec les figures du régime ayant gouverné sous l'ère M. Bouteflika.