Des experts et des législateurs africains appellent à dynamiser l'approche "terne" actuelle pour l'Accord de Paris sur le climat

French.xinhuanet.com|Publié le 2019-08-30 à 01:25
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ADDIS-ABEBA, 29 août (Xinhua) -- Des experts et des législateurs africains ont appelé jeudi à dynamiser "l'approche terne" actuelle dans la mise en œuvre de l'Accord de Paris signé en 2016 et visant à lutter contre les impacts négatifs du changement climatique.

Ils se sont exprimés ainsi au cours de la huitième édition de la Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique (CCDA-8), qui se tient au siège de l'Union africaine (UA) dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba du 28 au 30 août sous le thème "Intensifier l'action climatique en faveur d'une Afrique résiliente : une course que nous pouvons et que nous devons gagner" et est coorganisée par la Commission de l'UA, la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations Unies, l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) et le gouvernement éthiopien.

"De nombreux pays africains ont proposé des contributions déterminées au niveau national (CDN) pour l'action climatique, démontrant ainsi que les dirigeants africains se sont fermement engagés à lutter contre les changements climatiques tout en faisant de leur mieux pour mener leurs programmes de développement nationaux", a déclaré lors de la conférence Frehiwot Woldehanna, ministre d'Etat de l'Eau, de l'Irrigation et de l'Energie de l'Ethiopie.

Malgré les efforts sur le terrain, des sécheresses de plus en plus intenses et fréquentes provoquées par le changement climatique "mettent en danger notre sécurité et notre fiabilité énergétiques, ce qui a un impact significatif aux niveaux économique et social", a souligné le ministre d'Etat.

James Kinyangi, coordinateur du Fonds spécial pour le climat et le développement en Afrique de la BAD, a ajouté à ce propos qu'il était urgent d'agir et de "renforcer la résilience et l'adaptation" des communautés les plus vulnérables du continent par divers systèmes de prévention et de gestion des risques.

Aida Opoku-Mensah, une responsable de la CEA, a également fait remarquer que l'Afrique contribue le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (moins de 6%) mais "subit déjà les pires impacts du changement climatique", et que la CCDA-8 est un "événement spécial" puisqu'elle se déroule en amont du Sommet Action Climat de l'ONU.

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