LIBREVILLE, 6 août (Xinhua) -- Le président du Centre gabonais des élections (CGE), Moïse Bibalou Koumba a annoncé lundi à Libreville que les prochaines élections législatives attendues depuis décembre 2016 et reportées à plusieurs reprises auront finalement lieu le 6 octobre prochain et seront couplées aux élections locales pour plus d'économie.
M. Bibalou Koumba a fait cette annonce au terme d'une session plénière qui a regroupée les représentants de l'opposition et de la majorité au sein du CGE, l'organe chargée d'organiser les élections politiques dans le pays.
Selon le calendrier publié par M. Bibalou Koumba, le second tour des élections législtives aura lieu le 27 octobre prochain alors que les élections locales se dérouleront en un tour unique, selon la loi électorale gabonaise.
Cette annonce met un terme au long suspens qui a tenu tout le pays en haleine depuis près de deux ans. Les élections législatives étaient prévues fin 2016. Le gouvernement avait obtenu de la Cour constitutionnelle un premier report en raison de la crise post-électorale consécutive à la réélection le 31 août 2016 du président Ali Bongo Ondimba.
La Cour constitutionnelle avait d'abord repoussé le scrutin à juillet 2017 puis à avril 2018 pour des raisons économiques.
Le 30 avril 2018, la Cour constitutionnelle avait décidé de dissoudre l'Assemblée nationale. Les prérogatives de cette dernière étaient provisoirement confiées au Senat, 2ème chambre du Parlement gabonais. La Cour avait également décidé de destituer le gouvernement jugé incapable d'organiser ces élections dans les meilleurs délais. Ali Bongo Ondimba avait reconduit son Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet pour poursuivre l'organisation de ces élections.
Le scrutin du 6 octobre prochain permettra d'élire pour la première fois 143 députés. Suite à un consensus politique intervenu après le dialogue national de mars à mai 2017, la classe politique gabonaise a décidé de revoir à la hausse le nombre de députés. Celui des sénateurs a par contre été réduit de 102 à 52.
Les élections locales de leur côté permettront d'élire les conseillers municipaux et départementaux, qui, à leur tour, éliront au suffrage universel indirect les maires, les présidents des Assemblées départementales et les sénateurs.
Selon la loi électorale gabonaise, les élections locales devaient avoir lieu fin décembre 2018.
Le gouvernement a finalement décidé de minimiser les coûts en organisant les deux scrutins au même moment.