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Niger : début du procès des acteurs de la société civile incarcérés depuis trois mois

French.xinhuanet.com   2018-07-04 00:20:13      

NIAMEY, 3 juillet (Xinhua) -- Le procès des leaders de la société civile nigérienne, Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane, arrêtés avec plusieurs autres personnes le 25 mars dernier à Niamey lors d'une manifestation contre la loi de finances 2018, s'est ouvert mardi dans la capitale nigérienne, a-t-on constaté sur place.

Ils ont été arrêtés lors d'une manifestation interdite contre la loi de finances 2018, puis inculpés et placés en détention dans différentes prisons hors de la capitale par le doyen des juges d'instruction du tribunal de première instance de Niamey. Ils sont tous poursuivis pour "organisation et participation à une manifestation interdite" et "complicité de destruction de biens publics et privés".

Depuis quelques mois, les organisations de la société civile nigérienne ainsi que l'opposition politique organisent à répétition des manifestations pacifiques sur le territoire national, pour dénoncer la loi de finances 2018 qu'elles qualifient "d'antisociale", l'implantation des bases militaires étrangères sur le territoire national, ainsi que la mauvaise gouvernance du régime.

Le dimanche 25 mars dernier, en dépit de l'interdiction de la manifestation par les autorités de la ville de Niamey pour "raisons de sécurité", plusieurs personnes ont bravé cette mesure et se sont violemment heurtées aux forces de l'ordre, mobilisés en grand nombre, toute l'après-midi de dimanche dans les rues de la capitale.

Le ministre des Finances nigérien Hassoumi Massaoudou, a toujours rassuré que la loi de finances 2018 ne touche pas le monde rural : "Toutes ces mesures concernent les villes", a-t-il indiqué, précisément tous les marchés, "un secteur qui n'était pratiquement pas fiscalisé et qui fait 59% du PIB".

Réagissant suite à la manifestation du 25 mars, Hassoumi Massaoudou a fait savoir que la loi de finances est déjà votée par le parlement national et "n'est plus négociable". Il a estimé que "même sans la loi de finances, ces gens vont sortir manifester, car c'est la légitimité même du régime qu'ils contestent".

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Niger : début du procès des acteurs de la société civile incarcérés depuis trois mois

Publié le 2018-07-04 à 00:20 | french.xinhuanet.com

NIAMEY, 3 juillet (Xinhua) -- Le procès des leaders de la société civile nigérienne, Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane, arrêtés avec plusieurs autres personnes le 25 mars dernier à Niamey lors d'une manifestation contre la loi de finances 2018, s'est ouvert mardi dans la capitale nigérienne, a-t-on constaté sur place.

Ils ont été arrêtés lors d'une manifestation interdite contre la loi de finances 2018, puis inculpés et placés en détention dans différentes prisons hors de la capitale par le doyen des juges d'instruction du tribunal de première instance de Niamey. Ils sont tous poursuivis pour "organisation et participation à une manifestation interdite" et "complicité de destruction de biens publics et privés".

Depuis quelques mois, les organisations de la société civile nigérienne ainsi que l'opposition politique organisent à répétition des manifestations pacifiques sur le territoire national, pour dénoncer la loi de finances 2018 qu'elles qualifient "d'antisociale", l'implantation des bases militaires étrangères sur le territoire national, ainsi que la mauvaise gouvernance du régime.

Le dimanche 25 mars dernier, en dépit de l'interdiction de la manifestation par les autorités de la ville de Niamey pour "raisons de sécurité", plusieurs personnes ont bravé cette mesure et se sont violemment heurtées aux forces de l'ordre, mobilisés en grand nombre, toute l'après-midi de dimanche dans les rues de la capitale.

Le ministre des Finances nigérien Hassoumi Massaoudou, a toujours rassuré que la loi de finances 2018 ne touche pas le monde rural : "Toutes ces mesures concernent les villes", a-t-il indiqué, précisément tous les marchés, "un secteur qui n'était pratiquement pas fiscalisé et qui fait 59% du PIB".

Réagissant suite à la manifestation du 25 mars, Hassoumi Massaoudou a fait savoir que la loi de finances est déjà votée par le parlement national et "n'est plus négociable". Il a estimé que "même sans la loi de finances, ces gens vont sortir manifester, car c'est la légitimité même du régime qu'ils contestent".

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