WASHINGTON, 19 mars (Xinhua) -- La Maison Blanche a démenti dimanche que le président américain Donald Trump cherchait à renvoyer le procureur spécial Robert Mueller, alors que des protestations se sont élevées contre les menaces de M. Trump envers l'enquête en cours sur l'ingérence présumée de Moscou dans l'élection présidentielle de 2016.

"En réponse aux spéculations des médias et aux questions qui sont posées à l'administration, la Maison Blanche confirme une nouvelle fois que le président n'envisage pas de renvoyer le procureur spécial Robert Mueller", a déclaré l'avocat de la Maison Blanche, Ty Cobb, dans un communiqué.

Ce dernier a été publié après toute une série d'échanges concernant M. Mueller et l'enquête qu'il mène sur une collusion présumée entre l'équipe de campagne de M. Trump et le Kremlin.

Le président américain a d'abord lancé des attaques répétées contre Robert Mueller dans une série de tweets ce week-end, affirmant que cette enquête "n'aurait jamais dû commencer".

"Elle s'est basée sur des activités frauduleuses et un faux dossier payé par Hillary la crapule et le CND (comité national du Parti démocrate), et incorrectement utilisé devant la cour FISA (Cour fédérale de surveillance du renseignement étranger, NDLR) pour surveiller ma campagne. CHASSE AUX SORCIÈRES!" a-t-il tweeté.

"Pourquoi l'équipe Mueller compte-t-elle 13 démocrates endurcis, certains grands soutiens de Hillary la crapule, et zéro républicain?", a-t-il également tweeté dimanche, avant de conclure : "Il n'y a pas de COLLUSION!".

Ces nouvelles attaques contre M. Mueller ont soulevé l'inquiétude parmi de nombreux parlementaires, certains élus républicains conseillant même à Donald Trump d'arrêter ces menaces.

Le sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, a ainsi déclaré à la presse qu'il ne voyait aucun motif de renvoyer M. Mueller, lequel "doit être en mesure de faire son travail, indépendamment de toute influence politique". Si M. Trump cherche à renvoyer M. Mueller, "ce serait le début de la fin de sa présidence", a indiqué M. Graham sur CNN.

"Nous devons faire très attention quand nous parlons de ces entités très importantes à ne pas salir tout le monde", a déclaré dimanche le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio.

D'autres élus avaient également exprimé leur consternation après le renvoi vendredi par le ministère de la Justice du No2 du FBI, Andrew McCabe, estimant qu'il aurait dû être autorisé à rester jusqu'à dimanche pour pouvoir jouir d'une pension de retraite complète.