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Incertitude politique et croissance ralentie pourraient freiner les investissements en Amérique latine en 2018 (experts)

French.xinhuanet.com | Publié le 2017-12-04 à 13:26

MEXICO, le 3 décembre (Xinhua) -- Un mélange d'incertitude politique et de ralentissement de la croissance économique en Amérique latine pourrait conduire les investisseurs à adopter une approche plus prudente l'an prochain dans cette région, selon les experts.

Les élections au Brésil, en Colombie et au Mexique pourraient transformer l'Amérique latine en un "champ de mines", estime ainsi Marcos Casarin, chef des recherches sur l'Amérique latine à l'institut Oxford Economics basé à Londres.

De même, Gabriel Casillas, directeur général adjoint des analyses économiques à la banque mexicaine Banorte, pense que tous les yeux seront rivés sur les deux premières économies de la région, le Brésil et le Mexique.

"Toute élection va conduire à une certaine prudence, en particulier chez les investisseurs financiers à court terme", selon lui.

Le fonds souverain China Investment Corporation (CIC), créé en 2007, a investi des sommes considérables dans des actifs financiers mexicains. Pour lui et d'autres fonds, la campagne présidentielle l'an prochain dans ce pays présente un risque potentiel pour les investisseurs à court terme, mais peut aussi être une opportunité pour les investissements à long terme, ajoute M. Casillas.

Au Brésil, les sondages montrent que l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva est pour l'heure le favori des élections prévues en octobre 2018, mais on ne sait pas encore qui seront ses rivaux ou s'il pourra diriger le pays en raison des accusations de corruption le visant.

Tout changement de pouvoir rend les marchés nerveux, surtout lorsqu'il s'agit d'une course serrée, observe Alicia Puyana, professeure d'économie à la Faculté latino-américaine des sciences sociales (FLACSO).

"L'an prochain, avec ces élections, puisqu'on ne sait pas ce qui va se passer ou qui va gagner (...) Des investisseurs pourraient réduire leurs investissements et provoquer le chaos", redoute-t-elle. C'est le prix de la démocratie, qui a ses avantages et ses inconvénients, ajoute l'économiste, qui relève toutefois que "si on ne sait pas qui va gagner (les élections), c'est le signe que personne ne les manipule".

L'Amérique du Sud doit par ailleurs définir comment devenir un partenaire plus stratégique pour la Chine, au lieu d'être un simple consommateur, assure José Luis de la Cruz, directeur général de l'Institut mexicain pour le développement industriel et la croissance économique.

L'année "2018 offrira à la Chine des opportunités en Amérique latine, où la seule chose qui importe est d'avoir une vision claire de l'axe politique de la région", dit-il.

Selon Oxford Economics, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine pourrait croître entre 6 et 6,5% en 2018 et 2019.

On prévoit que le flux des investissements vers l'Amérique latine atteindra 250 milliards de dollars d'ici 2025. D'après des experts, pour protéger ces investissements, les pays d'Amérique latine doivent combattre deux problèmes majeurs de la région, la criminalité et la corruption, afin d'instaurer un climat plus stable qui puisse résister aux passations de pouvoir.

La région n'a pas réussi à se doter d'un solide cadre institutionnel qui puisse en quelque sorte être isolé des changements électoraux", souligne M. de la Cruz.

"On attend toujours la création d'institutions qui puissent garantir la continuité d'une croissance économique saine, des politiques et un programme de base indépendamment des variations politiques", conclut l'expert.

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