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Aux Nations Unies grâce à la Chine (MAGAZINE)

Publié le 2017-05-13 à 10:06 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 13 mai (Xinhua) -- Voici le récit de Duo Yina, étudiante moldave à l'Institut Confucius de l'Université normale du Nord-Ouest de Chine, qui a participé à un forum tenu au siège de l'ONU en 2015 grâce à la Chine :

- Bonjour ! D'où venez-vous ? Vous êtes Russe ?

- Non, je viens de Moldavie.

- Moldavie ? Est-ce une ville ? Est-ce une partie de la Russie ? Est-ce en Afrique ? Je n'ai jamais entendu parler de ce pays...

- La Moldavie se situe dans le sud-est de l'Europe. C'est un petit pays entre la Roumanie et l'Ukraine.

- Bravo ! Comment pouvez-vous parler si bien chinois ? Depuis combien de temps êtes-vous en Chine ?

- Sept ans.

- Quel est votre nom ?

...

Qu'il s'agisse de mes camarades de classe, de mes amis, d'un chauffeur de taxi, d'un commerçant ou même d'un passant, toutes mes conversations en Chine commencent par ces questions. Étonnamment, l'ordre des questions est toujours exactement le même. De manière générale, l'une des particularités de vivre à l'étranger est que la nationalité remplace la personnalité. "Quel est votre nom ?" devient une simple formule de politesse. Par conséquent, dans une certaine mesure, l'individu semble assumer une responsabilité collective, à l'étranger, il représente une nation. Moi, par exemple, je me sens à la fois citoyenne de Moldavie et citoyenne du monde, et cette perception de moi-même est devenue mon identité personnelle.

En Chine, j'ai appris ce qu'est la communication internationale, et j'ai également réalisé qu'il s'agit d'un important processus de remise en question. Mes amis viennent de partout dans le monde, et certains d'entre eux ne connaissent pas mon pays. Je m'efforce donc de décrire et d'expliquer ce qu'est la Moldavie. En même temps, je redécouvre mon pays dans les yeux des autres et j'apprends à apprécier les différences. Lorsque nous évoquons nos croyances et nos coutumes à l'autre bout du monde, on a souvent le mal du pays. Je pense qu'il n'y a pas de meilleur moyen que les échanges culturels internationaux pour nous faire aimer notre pays et développer le sentiment patriotique.

J'ai beaucoup de chance. Je viens d'une famille traditionnelle moldave, et la Chine, ce beau pays, est comme un mentor pour moi. En Chine, j'ai l'extraordinaire opportunité d'étudier le chinois idiomatique et de découvrir la profonde culture chinoise, qui cultive et développe ma personnalité. Pour être honnête, étudier le chinois est vraiment difficile. Mais rien n'est impossible lorsque vous trouvez les bons moyens, et pour apprendre une langue, il faut absolument parler avec les habitants locaux. C'est toujours difficile au début. Quand j'ai commencé à apprendre le chinois, je ne savais presque rien dire, sauf "comment allez-vous", et dès que ces mots sortaient de ma bouche, mes mains étaient en sueur et j'étais paralysée. La communication constante avec les Chinois renforçait mon intérêt pour la langue chinoise. J'ai découvert que les habitants de Lanzhou avaient leurs propres inquiétudes, leurs propres normes et modes de pensée. Une découverte d'autant plus précieuse qu'aucun livre ne peut m'apprendre ces choses-là. La Chine et la langue chinoise ont changé ma vie ! C'est peut-être un cliché de dire cela, mais il n'y a pas d'autres mots pour exprimer ce sentiment. La Chine a élargi mon horizon et ma pensée, et me fait redécouvrir le monde.

Grâce à la Chine, j'ai participé à des compétitions nationales et internationales. J'ai été particulièrement honorée d'être choisie pour participer au forum "Many Languages One World", au siège des Nations Unies à New York, en 2015. En tant que l'un des dix représentants de l'équipe chinoise, j'ai discuté des questions sélectionnées avec les équipes des cinq autres langues officielles de l'ONU. C'était un moment très important pour moi, c'était l'aboutissement de mes efforts et de ma pratique du chinois. Me prouvant à nouveau que je me sens citoyenne du monde. Lors de cette compétition, des étudiants de cinquante pays partagent leurs points de vue sur des questions concernant la jeunesse. Ce forum est également une solide plate-forme pour la communication mondiale. Grâce à cette compétition, je suis persuadée que lorsque nous partageons les mêmes valeurs et croyances, le monde est vraiment petit. Quelle que soit notre religion ou la couleur de notre peau, nous pouvons bien communiquer si nous partageons les mêmes valeurs. De plus, quand nous nous réunissons pour un même objectif, nous sommes beaucoup plus forts. J'ai également compris quelle est la grande mission d'un professeur de langue : de servir de pont aux échanges culturels. Et j'en suis très heureuse !

Notre monde est si beau que nous devrions en partager les plus belles choses et nous débarrasser des stéréotypes et des malentendus. En tant que citoyenne moldave vivant en Chine, j'essaie souvent de briser les stéréotypes des Chinois par rapport au monde occidental. Et en dehors de la Chine, je m'efforce de défendre la culture chinoise. Maîtriser une langue constitue un avantage important pour la communauté, puisque cela permet de créer des ponts culturels et par cet échange se sentir partout chez soi.

La Chine, mon deuxième pays, je t'aime ! Je te respecte !

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