BEIJING, 10 mai (Xinhua) -- Pourquoi certains commentateurs occidentaux ont-ils une idée de l'Initiative "la Ceinture et la Route" obscurcie par des préjugés de la Guerre froide, la considérant comme une version moderne du Plan Marshall des Etats-Unis pour la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale, ou le Grand Jeu du 19e siècle, dans lequel le Royaume-Uni et la Russie se disputaient le contrôle en Asie centrale?
Derrière ces accusations, c'est la mentalité de jeu à somme nulle qui domine.
Certains n'ont pas confiance dans la motivation stratégique de la Chine, déclarant que cette initiative est un outil géopolitique pour affirmer le leadership régional et établir une nouvelle sphère d'influence. D'autres s'opposent au programme dirigé par la Chine par crainte de perdre de l'influence dans le système financier mondial.
Cependant, les sceptiques occidentaux ont échoué à voir le fait que les Chinois n'adoptent pas une mentalité de jeu à somme nulle, mais encouragent la pensée gagnant-gagnant. Comme avait dit Confucius : "Celui qui veut le succès doit permettre aux autres de réussir".
L'initiative est proposée par la Chine pour le bien de tous.
Etablies dans l'esprit des anciennes routes, les voies modernes de "la Ceinture et la Route" constituent un réseau transnational connectant l'Asie, l'Europe et l'Afrique dans le but de promouvoir le développement commun parmi les pays impliqués.
Contrairement au Plan Marshall, aucune condition politique n'a été imposée aux participants de "la Ceinture et la Route". La Chine a toujours appelé tous les pays à respecter le droit des autres pays de choisir de façon indépendante leur propre système social et leur voie de développement.
Les pays européens, eux, n'ont guère été consultés dans la mise en œuvre du Plan Marshall. La Chine, en revanche, renforce de plus en plus la consultation politique avec ses partenaires. Sur la base des principes d'équité et de bénéfices mutuels, la Chine et ses partenaires ont accéléré les connexions routières, la facilitation du commerce et des investissements, la circulation monétaire et la compréhension entre les peuples.
L'ouverture, l'inclusion et les bénéfices mutuels constituent les caractéristiques de "la Ceinture et la Route", et également la source des soutiens forts qu'elle a obtenus.
Depuis 2013, plus de 100 pays et organisations internationales ont chaleureusement accueilli cette initiative, se traduisant par la signature d'environ 50 accords intergouvernementaux de coopération. La Nouvelle-Zélande est devenue le premier pays occidental à la rejoindre en mars.
Des projets concrets et ciblés dans le cadre de l'initiative, qui sont conformes aux exigences locales, ont été lancés pour contribuer au développement.
Les entreprises chinoises ont investi plus de 50 milliards de dollars et établi 56 zones économiques et commerciales dans 20 pays le long des routes, créant 180.000 emplois locaux et stimulant le développement économique de ces pays.
Comment se fait-il que la démarche chinoise ait obtenu des résultats aussi rapidement malgré un ralentissement économique, un commerce international faible et un certain recul de la mondialisation?
La solution réside dans la décision d'abandonner la loi de la jungle, l'hégémonisme et les politiques de pouvoir prônant un jeu à somme nulle, et de les remplacer par la coopération, le partenariat et le partage.
L'initiative "la Ceinture et la Route", qui incarne la responsabilité, la coopération gagnant-gagnant et la poursuite véritable du développement commun, offre au monde une réponse chinoise aux problèmes actuels, un modèle de développement équilibré, équitable et inclusif.
Aujourd'hui, nous sommes plus proches que jamais. Dans une communauté étroite d'avenir partagé, nous devons nous débarrasser des préjugés de la Guerre froide et de la mentalité à somme nulle, redoubler d'efforts pour favoriser la connectivité mondiale afin de permettre à tous les pays du monde de réaliser une croissance interconnectée et de partager la prospérité.
(contact du rédacteur : xinhuafr@xinhua.org)
